lundi 29 avril 2013

La fée carabine (Daniel Pennac)

" Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ? "
Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, cœur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même (" l'innocence m'aime ") et pourtant... pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.
 

Vous voyez, je suis une fan de Daniel Pennac. Depuis toute petite, en fait, parce que j'ai réalisé que nous avions lu deux de ses romans jeunesse à l'école, et que je les avais beaucoup aimés. Un peu décalés, mais tellement justes pour moi, je crois bien que si je les retrouve là, je me les rachète... (je vais filer voir dans la biblio de mon frère pour voir s'il n'a pas gardé l'Oeil du Loup...)

Bon, avez-vous lu le résumé? Petite anecdote, j'ai découvert ce livre à la kermesse de ma ville, j'ai craqué, pour 50 centimes, je pouvais bien, non?
Je n'ai pas été déçue.

Malaussène est ce qu'on appelle un bouc émissaire. Tout est de sa faute, même quand ce n'est pas le cas. L'histoire varie, vous savez, on ne la voit pas toujours avec ses yeux, et ça peut être déconcertant.
Déconcertant, voilà un mot qui convient parfaitement aux romans de Daniel Pennac. Et je suis une accro au déconcertant.
On suit différents personnages, différentes affaires un peu policières, un shcmilblick incommensurable, et on se demande bien où ça va nous mener. Eh bah, figurez-vous que tout est si bien ficelé que tout dépend de tout.
Bizarre, avez-vous dit?
Ce n'est que le prénom.

Je ne peux pas vous parler vraiment de ce qu'il y a dans l'histoire, ça serait spoiler, et franchement, je m'en voudrais de le faire. Disons simplement que Malaussène est l'ainé d'une famille nombreuse, avec laquelle il vit, et qu'il héberge encore de vieux camés qui reprennent vie au contact des enfants, et que notre cher bouc émissaire est amoureux d'une journaliste très très baroudeuse. Et que dans le quartier où ils vivent, il y a des meurtres de petites vieilles, des trafics de drogue, et que ça a sonné la tirette d'alarme chez les gendarmes. Et vous savez quoi? Forcément, Malaussène doit être impliqué. Forcément!

Bon, je vous l'accorde, dit ainsi, ça peut paraitre étrange et tout, mais je vous l'assure, le ton un peu parfois décalé de Pennac fait de cette histoire quelque chose de très agréable à lire, et très rapide, aussi. J'aime son ton peu sérieux pour parler de sujets coupe-gorge parfois, j'aime ses personnages atypiques, vraiment, Malaussène est unique, et sous la plume de l'auteur, je veux bien lui pardonner toutes les bévues de langage et compagnie qui peuvent le traverser.

C'est un roman sympathique, qui ne m'a pas transportée, mais bon, je l'aime beaucoup quand même!

Enfin bref, La fée carabine est un roman original, déconcertant, plein d'humour (imaginez que j'ai fini en grand éclat de rire), mais basé sur quelque chose de sérieux. N'oublions pas qu'il s'agit d'un policier! Une oeuvre unique en son genre, que je vous recommande fortement!

Je lui donne un 15.5/20!

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