mardi 24 octobre 2017

Emmett Llewelyn (Angeline Sirba)

Tome 1 : La Révélation des Enchanteurs

Emmett sentait les mots venir à lui comme une évidence, comme si son âme lui dictait que le moment était venu alors que sa conscience lui criait de laisser cette fille loin de tout ça. Et son âme prit le dessus, enflammant ses veines, embrassant le destin qui le poussait sans relâche vers Lana Taylor. Pourtant, il est fort recommandé de ne pas fréquenter quelqu'un capable de vous transcender. Surtout lorsqu'il s'agit d'une humaine que vous pourriez briser d'un simple battement de cils. Ou de cœur. Et même si elle parvenait malgré tout à rester en vie, ni Emmett ni Lana ne pouvait imaginer la menace qui lévitait au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès, silencieuse, prête à s'abattre sur sa cible.

Bon, et si je vous parlais d’un livre qui m’a un peu laissée sur ma faim ?

Le premier tome d’Emmett Llewelyn nous embarque auprès d’Emmett, qui va apprendre qu’il est plus qu’un simple humain. Juste après sa rencontre avec Lana, tout va lui tomber un peu dessus. L’amour, les pouvoirs, les secrets… il ira de révélations en révélations, devant accepter que le monde qu’il a toujours côtoyé n’est pas le sien, et que désormais, ses relations vont vraiment se compliquer.

Pardonnez-moi si mon résumé n’est pas très attirant, j’avoue avoir du mal à rassembler suffisamment de points pour réaliser quelque chose d’intéressant. Mais comme je suis rarement satisfaite de mes résumés, on dira que je ne déroge pas à ma propre règle.

J’ai un peu hésité avant de vous écrire cette chronique. Je le fais de moins en moins sur le blog, par manque d’envie, et pour retourner à la source première de la lecture. Je prends plaisir à faire mes chroniques, quand j’ai vraiment quelque chose à dire et à développer. Et je me suis fait la remarque que c’était le cas, justement, pour La révélation des enchanteurs. Attention, ma chronique ne va pas être très positive, je vous préviens. J’ai eu du mal avec ma lecture, même si on y trouve des points positifs !

Angeline Sirba nous a bien vendu son roman, elle nous a donné envie de le lire lorsque la GrosseOp de Bragelonne a eu lieu cet été. J’avais un peu perdu de mon enthousiasme entre temps, mais quand est venu le temps de la lecture, je me suis dit : « pourquoi pas ». Le début du roman m’a vite fait comprendre que j’allais un peu batailler.

On comprend très vite que l’auteur a une multitude d’idée, une richesse dans son univers qui est indéniable, mais… qui est lourde. Dès les premières pages, j’ai eu l’impression de la voir ramer pour nous apporter tout ce qu’elle voulait nous transmettre, implantant ses personnages, son décor, avec plus ou moins de maîtrise. Je le souligne : il y a vraiment beaucoup d’idées et de détails, elle a pensé à tout. Mais pour le lecteur, c’est rapidement fatiguant. Et plus on avance dans le bouquin, plus il y a des trucs qui apparaissent comme par magie, alors qu’ils auraient pu être amenés avec plus de douceur. Du coup, le lecteur est un peu perdu avec toute la profusion d’éléments qu’il rencontre.

S’il n’est pas trop perdu, le lecteur va vouloir faire des analogies, des comparaisons, avec des univers qu’il connaît. S’il est comme moi, il va reconnaître des inspirations Twilight pour l’université, les rapports entre Emmett et Lana, ainsi que Harry Potter. La richesse du contexte enchanteur m’a donné envie de faire une comparaison point par point avec HP. C’est dommage, parce qu’il y a de bonnes idées, mais j’ai eu la désagréable impression que l’auteur avait pris chaque élément du monde de JK Rowling pour en créer d’autres de même niveau. Ça m’a poursuivie tout au long de ma lecture.

Au niveau de l’intrigue, par contre, oui, il y a de l’innovation, même si j’ai senti des accointances avec Twilight, comme je l’ai dit. Le tout devient vraiment intéressant et approfondi vers la fin du bouquin, même si à partir de la moitié, déjà, on rame moins. Il y a quand même trop d’éléments qui « plopent » de façon trop soudaine pour que ça soit vraiment fluide et que ça embarque à fond le lecteur.

Concernant la fluidité, on va dire aussi que l’histoire d’amour… est un bon gros coup de foudre magique. Je suis navrée de le présenter ainsi, mais il n’y a que comme ça que vous pourrez accepter tout ce qui se produit et qui lie Lana et Emmett. Sauf que quand vous avez assumé ce postulat, vous avez envie de secouer Lana, qui elle ne l’accepte pas. C’est dur à gérer, en tant que lecteur… surtout quand vous n’appréciez pas non plus follement Emmett.

Parce que oui, j’ai eu du mal avec un peu tous les personnages, au final. Parfois, ils m’étaient sympathiques, d’autres fois ils m’agaçaient, et souvent me laissaient promptement indifférente. Bien sûr, les moments clés de l’histoire d’amour sont prenants, Angeline Sirba sait faire monter la température, mais euh… de faire, avec le coup de foudre magique, ça faisait un peu les montagnes russes, et j’ai regretté de ne pas pouvoir m’accrocher à autre chose. Il manque pour moi quelque chose, une profondeur dans les caractères des personnages, comme pour la mère d’Emmett, qui d’un seul coup devient limite quelqu’un d’autre, y compris pour son fils.

Après, comme je l’ai dit et répété ici, il y a beaucoup d’idées. Je ne regrette pas d’avoir lu ce premier tome, mais pour moi, il manque du travail dessus. Je pense que ça pourrait faire un super roman, s’il était moins dense, que les idées étaient amenées plus progressivement et non pas comme si elles tombaient du ciel, et que le tout devenait plus crédible. On sent que l’auteur y croit, mais j’ai eu de la peine à y croire avec elle. Si j’ai enchaîné la deuxième moitié du roman avec beaucoup plus de facilité qu’au début, ce n’est pas vraiment assez… Après, je sais que d’autres ont vraiment aimé, mais voilà, c’est mon avis, mon ressenti.

À propos des valeurs, la quête de soi, de son identité est bien sûr au centre. Emmett doit réapprendre qui il est, faire des choix, et il en va de même pour Lana. La prise de responsabilités est importante, l’amour apporte de la douceur, et enfin, le refus d’Emmett d’être considéré et traité comme un privilégié malgré son statut est un bon point qu’il faut souligner. Mais pour moi, il manque un petit peu aussi de mise en valeur de beaux messages.

En conclusion, Emmett Llewelyn 1 est un roman qui me laisse mitigée. Il me rappelle d’autres univers, comme si on avait voulu s’en inspirer pour s’en démarquer, et je trouve cela dommage, parce que cela ruine l’originalité qu’il porte. L’intrigue finit par être vraiment prenante à la fin, après que nous ayons un peu ramé avec une foule d’idées qui surgissent régulièrement comme si elles tombaient du ciel. J’ai eu du mal avec ma lecture, même si je ne la regrette pas. Je pense qu’il y a encore du travail à effectuer, mais la matière de base peut donner quelque chose de super intéressant ! Ce sera donc un 13/20 pour moi !

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