vendredi 11 août 2017

Au-delà de l'Oraison (Samantha Bailly)

Tome 1 : La Langue du Silence

Mylianne Manérian est une jeune fille sans histoire. Alors pourquoi est-elle retrouvée morte dans une ruelle lugubre ? De l’avis général, c’est l’œuvre des clans, ces rebelles qui menacent la paix du royaume.
Les deux sœurs de la défunte, Aileen et Noony ne se satisfont pourtant pas de cette explication.
Aileen, envahie par la haine, est prête à tout pour venger sa cadette au risque de se trouver mêlée à des intrigues qui la dépassent.
Noony, quant à elle, se révolte en apprenant que leur royaume projette d’envahir Rouge-Terre, un continent voisin, quitte à faire des milliers de victimes.

Au milieu de l’indifférence générale – la mort est une généreuse source de revenu – les deux sœurs vont tenter de stopper les conflits et de révéler au grand jour les manipulations de leurs dirigeants.

Aujourd’hui, je viens vous parler d’un roman qu’on m’avait vraiment conseillé, et qui ne m’a pas charmée comme je l’espérais. S’il n’a pas été une déception, il reste un livre qui ne m’a pas non plus totalement enthousiasmée.

Le premier tome de Au-delà de l’Oraison nous plonge dans un univers fantasy chargé de tension, et dans lequel nous allons plus spécialement suivre les trois filles de la famille Manérian. Mylianne, la plus jeune, meurt au début du roman, provoquant de forts remous. Est-elle vraiment morte assassinée par un clan ? Aileen se jure de la venger, et fera tout pour accéder à une profession qui la guidera sur ce chemin. Elle veut changer les choses. Il en va de même pour Noony, l’aînée, qui elle, veut changer d’autres choses : elle n’accepte pas la guerre qui se déclare, et souhaite l’empêcher. Aucune des deux filles n’imagine à quel point tout va changer.

Oui, je sais, c’est difficile de faire un résumé. Mais de toute façon, je peine à chaque fois, donc vous n’êtes pas surpris et avez déjà sûrement sauté les lignes que j’écris à ce sujet. Bref !

On m’avait beaucoup recommandé cette saga de Samantha Bailly, sans parler des romans de cette autrice, en général. Quand la GrosseOp est arrivée et que j’ai vu La Langue du Silence dans les romans proposés, je me suis dit que c’était l’occasion. J’étais pas attirée par la couverture, mais parfois, on essaie de suivre les conseils qu’on nous donne. Je suis contente d’avoir suivi la suggestion, mais ça n’a pas franchement collé, de mon côté.

Il m’a fallu un très long moment pour me sentir intéressée (réellement) par l’histoire, et surtout pour me sentir concernée. À 40% de ma lecture (merci la Kindle qui n’affiche que les pourcentages, aha), je me suis demandé si je n’allais pas arrêter : tout était trop lisse, je restais indifférente à ce que je lisais, et ça me dérangeait. On m’a incité à continuer, et il est vrai que vers la moitié du roman, j’ai trouvé deux-trois points d’achoppement qui ont rendu ma lecture plus agréable.

Comme vous l’aurez compris, nous suivons essentiellement Noony et Aileen, deux sœurs aux caractères totalement différents, et élevées de façon différente aussi. Chacune va emprunter sa voie, avec des compagnons différents, toutes les deux dans l’espoir de changer les choses. Je dois vous avouer que je n’ai senti de sympathie réelle pour aucune des deux. Je les apprécie, mais la volonté de vengeance d’Aileen m’a coupé d’elle, et Noony m’apparaissait trop calme. Elles possèdent pourtant toutes deux des volontés de fer, et je pense que c’est un des points qui m’a retenue. Elles évoluent tout au long de l’intrigue, prenant en maturité et comprenant qu’elles rencontreront de nombreux obstacles dans leur quête.

En parlant de l’intrigue, je la trouve bien construite, même si j’ai mis du temps à me mettre dans l’univers. Je trouvais le début un peu fouillis, mais une fois que tout est déployé, on se rend compte que ça ne l’était pas vraiment. J’ai apprécié ce petit côté de complications, même si, malheureusement, l’univers ne m’a pas fascinée. Pour quelle raison ? Je pense qu’il s’agit de la teneur même de la base : l’oraison. Enfin, l’oraison funèbre. C’est pas une thématique qui m’attire forcément, et c’est resté tout au long du bouquin. Le petit truc qui devait me happer au début m’a laissée sur la touche.

Après ça, je dois dire que j’ai trouvé la plume de Samantha Bailly assez douce, maîtrisée et intéressante. Elle avait parfois des remarques que j’aurais presque envie de noter, et elle a su insuffler des caractères intéressants à chacun de ses personnages. La romance n’est pas encore le must (encore un truc qui m’a laissée sur la touche : je pouvais pas rêver avec Noony, hélas…), mais on sent que ça pourrait donner quelque chose de chouette dans le tome 2. Et puis, soyons honnêtes : pour monter une intrigue pareille, en suivant plusieurs personnages, il en faut, de la maîtrise, et ça, c’est un bon point.

À propos des valeurs, il est beau de voir que certains personnages se battent pour ce en quoi ils croient, comme Alexian et Noony (d’ailleurs, mention ++ pour Alexian et Lorion, leur duo est celui qui m’a le plus plu, dans cette histoire, même si j’ai mis du temps à apprécier Alexian). Au travers d’Aileen, qui est prête à tout ou presque pour sa vengeance, nous commençons (en fin de roman) à percevoir avec elle que la vengeance n’est pas une fin et qu’elle n’apporte aucune consolation à celui qui l’exécute. L’amour et la foi en un avenir meilleur planent aussi, et se prolongent sûrement dans la suite.

En fin de compte, La Langue du Silence est un roman qui possède des qualités, des personnages bien construits et une intrigue qui se déploie au fil des pages. Malheureusement, ça n’a pas collé avec moi : je n’ai pas senti de réelle sympathie pour les personnages, et j’ai mis du temps à trouver un intérêt dans une histoire qui me laissait indifférente. C’est un univers qui plaira à d’autres, mais pour ma part, c’est pas ma tasse de thé. Je ne pense pas lire la suite, hélas ! Mais je lirai sûrement d’autres romans de Samantha Bailly pour me faire une idée de sa plume. En attendant, c’est un 14/20 pour moi !

2 commentaires: