samedi 21 mai 2016

Je peux très bien me passer de toi (Marie Vareille)

Chloé et Constance sont bonnes copines, bien qu’elles n’aient en commun que leurs vies sentimentales catastrophiques. Un soir, les deux jeunes femmes décident de prendre leur vie en main en concluant un pacte. Chloé, séductrice dans l’âme et Parisienne jusqu’au bout des ongles, devra s’exiler en pleine campagne avec l'interdiction d’approcher un homme pendant six mois. Constance, incorrigible romantique, s’engagera à coucher le premier soir avec un parfait inconnu. Des vignobles du Sauternais à Londres en passant par Paris, cet étrange pacte entraînera les deux amies bien plus loin que prévu…

Justine de Lire-une-passion nous avait bien vendu Marie Vareille, alors quand j’ai croisé un de ses romans chez France Loisirs et que la vendeuse m’a en plus dit que j’aurais 5 euros de réduction dessus, il était inutile de penser plus loin : je l’ai pris avec moi. Fichtre, que j’ai bien fait !

Je peux très bien me passer de toi, c’est l’histoire de Constance, éternelle romantique qui rêve à la Jane Austen et veut son Darcy. Timide, ne se mettant pas vraiment en valeur, elle attend le prince charmant. Chloé, elle, enchaîne les aventures d’un soir depuis sa rupture avec son ex, deux ans auparavant. Ex qui est aussi son amant, et qui va se marier bientôt. La vie sentimentale des deux amies n’est pas au beau fixe, clairement. Alors elles vont se lancer un défi : six mois d’abstinence pour l’une avec départ pour la campagne, et obligation de coucher au moins une fois le premier soir pour l’autre avec un homme qu’elle ne connaît pas. Mais comme d’habitude… la vie est faite d’imprévus !

Dès le début du roman, j’ai su que cette histoire serait une bouffée d’air frais, et j’en avais besoin. Un livre sans prise de tête, pour rêver d’amour, pour rire de situations cocasses, pour rencontrer des personnages auxquels on s’attache… quoi de mieux ? On dirait que c’est mon lot du mois de mai et je ne vais pas m’en plaindre !

La narration du bouquin se fait autant par Constance que par Chloé, bien que l’une nous le raconte comme si elle discutait avec nous, et que l’autre nous confie les pages de son journal. La distinction entre les deux est assez amusante, et renforce les différences entre les deux caractères uniques et approfondis de chacune.

Chloé et Constance sont en vérité deux personnages que l’on prend très vite en affection : difficile de ne pas se reconnaître en elles ! D’autant que si elles sont foncièrement différentes, elles possèdent chacune leurs failles, leurs défauts et aussi leurs qualités. Je crois qu’on peut très bien se retrouver dans les deux ! Chloé aurait presque pu m’énerver avec son Guillaume, mais j’avoue que ça n’est pas allé jusque-là. Quant à Constance, sans tomber dans le cliché, elle fait vraiment la timide qu’on pourrait toutes être…

L’intrigue du roman est classique, bien qu’elle prenne des détours qui ont de quoi nous émouvoir : Chloé qui rejoint sa grand-mère en se perdant dans la campagne, notamment. Ça regroupe des éléments que nous connaissons tous, en les articulant de manière réaliste et assez inattendue, cela dit. J’ai ri, mais j’ai ri, pour le mariage, si vous saviez ! La résolution de certains mystères m’a enchantée avant de me chiffonner. Marie Vareille a vraiment le don de nous transporter pour qu’on éprouve toutes sortes d’émotions. J’en voulais plus, j’étais bien, dans ce roman, vraiment !

J’ai aussi beaucoup apprécié les leçons de vie qu’on peut y trouver : l’importance de la famille, de vivre sa vie à fond, avec des gens qu’on aime, par exemple. Celle de ne pas se laisser bouffer par un amour qui n’en est pas vraiment un. Entre ces deux filles, je ne me suis pas prise la tête, mais j’ai lu de très belles choses et j’ai été émue, j’ai ri… en me disant que ça serait presque possible.

Je vous avoue ici que je ne sais pas trop que dire de plus. Tout est fluide, et plus ça va, moins on a envie de lâcher le roman, qui se lit avec envie et facilité. C’est à la fois le roman d’héroïne fortes mais qui nous ressemblent, qui finit sur une note vraiment sympathique et qui nous fait rêver, du moins… elle m’a fait rêver. Ce n’est pas une évidence, mais on peut en deviner les contours rapidement, surtout pour l’une. Ça ne dérange cependant nullement, je vous rassure !

Ah, et évidemment, j’ai énormément apprécié le contexte de l’histoire : Londres, les vignerons… les châteaux ou les petits hôtels miteux, avec passage parfois dans un bar, ou dans quelques coins de Paris… je vous dis, le tout est réaliste ! Le cadre ajoute au charme du roman ! Sans compter que la plume est bien sympathique, entre la version "journal intime" et celle de la narration directe, franchement, c'était bien maîtrisé !

En fin de compte, Je peux très bien me passer de toi a été une excellente découverte. C’était frais, vrai et ça m’a fait rêver. J’ai ri, j’ai été émue et touchée de bien des façons ! On pourra se reconnaître tant dans Constance que dans Chloé, et il sera bien difficile de ne pas s’attacher à elle et à leurs aventures parfois assez comiques. Le contexte, quant à lui, est charmeur, ça nous fait voyager, et même si l’intrigue reste assez prévisible, on en redemande. Je ne voulais pas m’arrêter, mais j’ai terminé avec un joli sourire. De quoi me donner largement envie de tester ses autres romans, c’est sûr !
Ce sera donc un 17/20 et je vous recommande vraiment ce petit bouquin !

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