jeudi 14 janvier 2016

Le Dernier Prince d'Atlantis (Patrick Jénot)

9 700 ans avant Jésus-Christ.
Depuis plus d'un siècle, l'île de l'Atlantide, créée et façonnée par Poséidon, le dieu des mers et des océans, a instauré la paix avec le peuple Tartac vivant sur le continent. Mais suite à une attaque meurtrière qui frappe un village côtier, ce fragile équilibre s'en trouve brisé. En effet, tout porte à croire que les Tartacs sont à l'origine de ce crime.
Ce tragique incident signe le début d'une traque acharnée menée par le plus fidèle homme de main du roi afin d'empêcher une guerre qui, pourtant, paraît inévitable.
Le roi atlante, quant à lui, doit lutter contre des forces politiques hostiles, tout aussi dangereuses, et qui s'obstinent à refuser d’admettre la réalité.
De son côté, le prince Arkan fait – malgré lui – une découverte qui pourrait balayer les croyances atlantes. Avec l’aide de ses amis, il tente de démêler le nœud de mystères entourant l’une des personnalités les plus influentes de l’Atlantide. Leur trouvaille pourrait bien sauver l’Atlantide de la catastrophe.
Pendant ce temps, dans l’ombre, le puissant empereur des Tartacs tisse la toile d’un piège qui se referme lentement sur l’Atlantide. Quel est son véritable but ? Quels secrets cache l’Atlantide ?

Aventure, action, trahison, mais aussi mythologie et fantastique… Patrick Jénot revisite avec brio le mythe de l’Atlantide et nous livre ici une intrigue épique, pleine de rebondissements et de personnages attachants. Il s’agit de son premier roman.

J’avais pas du tout remarqué à quel point ce résumé était long ! C’est un vrai pavé ! Honnêtement, je ne l’avais même pas lu. J’ai voulu me réserver une entière surprise sur le sujet et ça a plutôt bien fonctionné !

Le Dernier Prince d’Atlantis nous narre une nouvelle histoire de la fameuse cité disparue. Comment a-t-elle disparu ? Comment était la vie, là-bas ? Le lecteur suivra Arkan, Prince héritier d’Atlantis, alors que son apprentissage commence tout juste. Mais toute la vie d’Atlantis, alors en paix depuis deux générations, pourrait être bousculée… et Arkan, ainsi que ses compagnons, pourraient bien avoir à faire à un cataclysme inattendu.

Mon résumé est tout pourri, mais il en dit bien moins que l’original et je trouve ça pas si mal ! Parce qu’en fait, ce roman, c’est une multitude de points de vue, comme dans un bouquin de fantasy, mais aussi un mélange avec du fantastique et de l’historique. J’avoue avoir été très agréablement surprise par l’ensemble.

Déjà, vous devez savoir que comme beaucoup de gens, j’entretiens une certaine fascination pour le mythe de l’Atlantide, depuis des années. J’en parle peu, je me documente peu, mais c’est là, et quand j’ai su le titre de l’ouvrage, ça m’a tout de suite intriguée. Cette histoire colle d’autant plus à l’image que j’ai pu m’en faire au cours de ma jeunesse, des quelques écrits que j’avais rencontrés, donc c’est juste extra !

Il y a tout un travail qui a dû être fait en amont pour construire l’intrigue de cette histoire. Les personnages, tous riches de bien des façons, les modes de vie, les coutumes, mais aussi les aspects surnaturels ou la politique… je trouve que comme pour un roman de fantasy, tout a été sérieusement et bien pensé. Tout s’enchaîne et se goupille relativement bien, et même très rapidement !

Ah. Là, on aborde le petit point qui m’aura gênée. Plus le roman avance, plus les choses se précipitent, au point qu’on n’a plus le temps de souffler. Alors c’est bien, parce que ça fait monter la tension, mais j’ai trouvé que ça allait même trop vite, parfois. Nos héros concluaient bien vite sur leurs sentiments, sur comment agir… j’aurais juste aimé que ça prenne un peu plus de temps. (oui, c’est aussi parce que j’ai apprécié ma visite en Atlantis et que c’était un peu trop brusque et court) Ceci dit, l’ensemble a vraiment participé à l’image de la chute réelle de la cité. Il y avait des ralentissements, parfois, comme des arrêts sur image, et puis bam, ça repartait dans la mêlée et c’était… éprouvant.

Pour vivre cette histoire, on suit beaucoup de personnages, mais surtout Arkan, qui est le protagoniste principal. Lui, le Prince qui n’a encore jamais été au contact des autres et qui voit enfin les portes du palais s’ouvrir, à 15 ans. C’est un jeune homme attachant, assez simple mais qui réfléchit beaucoup, tout en ayant un grand sens des responsabilités. Je l’ai trouvé très réaliste, de même que tous les autres personnages, d’ailleurs. Le tout est sympathique à suivre de leurs yeux à tous, même si au départ, c’est loin d’être gagné, si on pense à Exelio, par exemple. Chacun semble mûrir en très peu de temps !

Dans cette histoire, beaucoup de choses sont présentées et il y a une grande part à la paternité. J’ai trouvé ça beau, parce qu’à l’adolescence, ce n’est pas facile, surtout si on compte que les parents ne sont pas forcément toujours présents. On voit aussi de l’amour, mais si c’est bien inclus dans l’histoire, j’ai encore trouvé que c’était vraiment rapide. On accorde aussi une grande place au courage, au prix de la vie…

Même si, entre nous soit dit, il y a des scènes vraiment dégoutantes. Je m’y serais crue et ça, je m’en serais vraiment bien passée, aha. Imaginer les corps en décomposition ou comment un ennemi va tuer un soldat… voilà. ça participe au sentiment d’affolement de la chute, ceci dit.

Avec un rythme bien dosé dans toute cette précipitation, il y a une jolie plume qui sait rester simple tout en se montrant percutante et judicieuse. On ne s’arrête pas sur des détails vains, on va à l’essentiel, tout en passant un bon moment. Pour un premier roman, je dois dire que c’est du bon ! On sent réellement le travail derrière. Mes petites remarques sur la précipitation ne changent rien au fait que c’est très bien construit, narré, qu’on prend plaisir à dévorer le bouquin et que la toute fin est bien trouvée ! (big up pour les religions qui sont mêlées à tout ça !)

En conclusion, Le Dernier Prince d’Atlantis est un roman sur un thème fascinant, qui saura en embarquer plus d’un. Pour parler de sa version du mythe de la cité perdue, Patrick Jénot a flirté avec la fantasy, nous offrant des personnages attachants, même si leur histoire est tragique (au cas où vous ne l’auriez pas compris, vu que l’Atlantis sombre) et que tout va très vite. Avec une plume fluide, percutante, nous évoluons dans une intrigue déjà fort bien conçue pour un premier roman !
Ce sera un 16/20 pour moi et un tout grand merci aux Editions Fantasmagorie !

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