dimanche 17 janvier 2016

La Septième Face (Svetlana Kirilina)

Tome 1 : Et la Grande Coasseuse créa le Cube

Perdu au fin fond d’une galaxie, tourne un monde cubique. Oui, oui, parfaitement. Un immense Cube avec ses Faces, ses Arêtes et ses habitants qui vouent un culte à la Grande Coasseuse.

Et dans ce monde étrange peuplé de mordantes à épines et de sauterelles à dents de sabre, le jeune Machin Schauze découvre que son oncle lui a légué un bien encombrant héritage...

Voici un livre d’un genre que je n’avais encore jamais essayé, et je peux d’ores et déjà vous dire que je n’ai pas du tout regretté mon voyage !

La Septième Face 1 nous embarque dans un monde totalement déjanté où le seul personnage qui possède un peu la même logique que le lecteur se retrouve propulsé dans une quête à laquelle il ne peut pas se soustraire. Machin Schauze est en effet un bien grand peureux qui va être obligé d’aller chercher un truc qui n’est pas supposé exister, sous l’ordonnance de son oncle décédé il y a peu. Au programme ? Mh, des plantes qui mordent, des sauterelles qui en font autant, et autres réjouissances tout à fait rocambolesques !

Bon, déjà, le terme de fantasy burlesque donnait le ton de l’ouvrage. Je n’en avais encore jamais lu, et ça a été un vrai plaisir que de palier à ce manque ! Les règles ne sont pas du tout les mêmes que dans notre monde, et j’avoue que je suis admirative de l’imagination que possède l’auteur ! C’est incroyable !

Nous suivons Machin Schauze tout au long de l’histoire, et le pauvre, il n’a pas fini d’en voir des vertes et des pas mûres. En fait, ce personnage, hormis son prénom peu commun et très attrayant à mes yeux, a tout de l’anti-héros : il n’est pas aventurier pour trois sous, il a peur de tout, surtout ce qui peut ressembler à un végétal, et pourtant, il se retrouve soumis par bien des choses à cette quête à laquelle il ne croit même pas. Et nous, lecteurs, nous sommes ravis et parfaitement amusés de suivre son périple.

Les personnages secondaires, eux aussi, font de l’histoire quelque chose de très agréable. Il y a Kras Poth, aussi nommé le Crapaud, avec son impassibilité et sa logique à toute épreuve (ou presque), qui fait le pendant de Machin, et là, ça devient juste génial. Il est un peu le rabat-joie et il a toujours le bon mot pour remettre notre héros à sa place.
On pourra aussi faire un clin d’œil à l’oncle qui connaît tellement bien son neveu que sa lettre posthume est juste délectable au possible : on le croirait encore vivant !

En dehors des personnages aussi atypiques que charmants, il y a la plume tout à fait adaptée : elle est à la troisième personne, mais la connivence est tout de suite de mise entre le lecteur et l’auteur. Auteur qui prend d’ailleurs un malin plaisir à torturer son personnage, je crois. Elle nous narre ses aventures avec beaucoup de dérision et c’est un énorme plus pour moi ! C’est fluide, ça se lit très vite et sans pour autant s’adresser directement à nous, on a la véritable impression que tout ceci n’est conté que pour celui qui tient le livre entre ses mains.

Au niveau de l’intrigue, je trouve que c’est très bien fait. L’univers est certes loufoque et surprenant, il n’en reste pas moins que la quête et tout ce qui tourne autour semblent remarquablement bien construits et tout se goupille parfaitement bien, ce qui fait qu’on se laisse porter sans se poser de questions ! C’est épique, tout ça, épique !

Et puis, ne parlons même pas de l’univers dans lequel tout nous fascine et est susceptible de nous effrayer aussi. Je dis bien susceptible, parce qu’à la place de Machin, j’aurais sûrement pété une durite. Toutefois, comme c’est lui qu’on suit, ça reste très drôle et on se demande quelle entourloupe va encore lui arriver. Les propres règles de cet univers sont juste extraordinaires et on sent que l’auteur a quand même buché dessus pour que ça ait un minimum de cohérence !

En conclusion, puisque je ne m’attarderai pas plus longtemps, ce premier tome est une vraie réussite. C’était la première fois que je lisais de la fantasy burlesque et j’ai sincèrement apprécié mon voyage. Machin est un personnage agréable à suite, même s’il n’a rien d’un héros : c’est ce qui fait qu’on l’aime, je crois. Ça et ses « arg » perpétuels ! La plume de l’auteur est parfaite, pleine d’humour et on a l’impression d’être des spectateurs privilégiés… au milieu d’un univers parfaitement incroyable, drôle et loufoque ! Je vous recommande chaudement ce roman !
Ce sera un 17/20 pour moi et un tout grand merci à l’auteur !

2 commentaires:

  1. Ce livre a l'air vraiment sympas. Je suis fan du nom du protagoniste. Je n'ai jamais lu de fantasy burlesque mais ce livre me donne très envie :)

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  2. Je suis d'accord avec toi, j'ai aussi beaucoup aimé :)

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