Impuissant, le jeune
chasseur Bastan voit tout un village se faire massacrer par des brigands quand
une troupe de Radashiens, payée par le roi, vient leur porter secours. Bastan
part aussitôt rejoindre ces mercenaires, réputés sur tout le continent pour
leur efficacité et leur férocité. La formation aussi inhumaine que dangereuse
lui apprendra pourtant le sens du mot fraternité... et que la gloire s’achète
au prix du sang. Le jour de la dernière épreuve approche...
Vous vous souvenez sans doute que j’ai lu la nouvelle Par-delà les Ondes du même auteur le
mois dernier ? Sinon, tant pis, c’est bien parfois, les rappels !
Fabrice Pittet m’avait gentiment proposé son autre univers et
je peux vous dire que je n’ai pas traîné pour accepter et qu’encore une fois, c’est
une réussite !
La Gloire Écarlate
nous présente Bastan, un jeune chasseur qui, un jour de massacre, va découvrir
sa vocation. Ces archers qui viennent de délivrer ces pauvres gens ? Il en
fera partie. Ils sont son idéal et il fera tout pour se hisser à leur rang. Qu’importe
la formation sanguinaire et incroyablement difficile, il le fera. Il sera l’un
des meilleurs… il y parviendra. Il atteindra la Gloire Écarlate, lui aussi.
L’auteur m’avait tranquillement prévenue que c’était un
univers un peu plus hard et sanguinaire. Alors certes, je suis toutefois
heureuse de vous dire que pour une fois, ça a très bien collé ! Cela tient
en fait à ce que Fabrice Pittet sait installer une ambiance sérieuse et tendue,
prenante et presque réaliste et pourtant avec cette dose d’imaginaire sans
passer par la case « je fais du gore à foison, tatam !! ». Je sais que ça peut
paraître stupide, c’est toutefois bien souvent ce qui parvient à me dégoûter de
certains univers de fantasy.
Là, non, on a des passages qui craignent un peu, quand on
réalise ce qui se passe vraiment, on est dérouté et un peu nauséeux à l’instar
de Bastan, et cependant… on est happé (puis, il n'y a pas que des scènes qui craignent, non plus !). Parce qu’en effet, plus l’histoire
avance, plus elle gagne en intensité. C’est normal, Bastan cherche à atteindre
son but, et plus les pages s’amenuisent, plus on s’en approche…
Comme dans Par-delà
les Ondes. Sauf que là, la morale est un peu plus cruelle. J’avais cerné la
fin depuis un bon bout de temps, et j’ai été satisfaite de voir que j’avais vu
juste ! D’ailleurs, elle est parfaite, cette fin. Encore un peu sadique
(Fabrice, c’est pas bien, faut quand même que je te le dise, même si en fait ça
donne un truc génial ici !), mais nickel !
J’ai plongé dans une espèce de caste particulière : les
Radashiens, et j’ai apprécié d’évoluer au milieu d’eux. Je ne vivrais pas en
leur compagnie, j’admets néanmoins que c’était très intéressant de découvrir
tout ça ! En plus, je trouve que Bastan est un très bon personnage pour
porter tout ça : si son évolution psychologique est moins décrite que pour
Elpheen, il y en a une et j’avoue avoir aussi apprécié de le voir changer. Pas forcément
sur la bonne voie, ça sert cependant à la morale qu’on peut en tirer. J’aurais
presque un sourire à y repenser (je suis sadique aussi, il faut le savoir).
La plume ? Vraiment sympa, encore une fois. On sent que
l’auteur s’attarde sur les éléments essentiels mais aussi parfois sur des
choses qui lui plaisent et qui donnent l’impression au lecteur qu’il a aimé s’attarder
dans cet univers pour nous le partager au mieux. C’est plus sanglant, ça reste
toutefois dans les canons de la fantasy qu’on peut lire tranquille (peut-être
pas au début, d’accord, mais c’est du bon !).
En conclusion, La
Gloire Écarlate est une nouvelle que je craignais un peu pour son contenu
et qui m’a finalement embarquée aussi bien que Par-delà les Ondes, bien que j’aie deviné la fin très rapidement. Elle
me plaît bien, cette fin, quelque part. C’est-à-dire que pour une nouvelle,
elle correspond parfaitement. Aux côtés de Bastan, un personnage intéressant à
suivre dans ses méandres et son évolution, vous découvrirez le monde fermé et
difficile des Radashiens. Ce ne sont pas des tendres, au contraire… et je
resterais pas en leur compagnie. Mais c’est intéressant à découvrir et on
peut en tirer ses propres conclusions et choisir la morale qu’on veut aussi !
Ce sera donc un 16/20
pour moi et merci de ta confiance, Fabrice !
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