mardi 11 août 2015

Anges d'Apocalypse (Stéphane Soutoul)

Tome 1 : Le Tourment des Aurores

Deux corps pour une seule âme. Impossible selon vous ?
C’est pourtant le fardeau que j’endure suite à la malédiction lancée par un sorcier. Tout ça parce que j’ai eu le cran de refuser ses avances. Pour la peine, je l’ai tué, mais en attendant quelle plaie ! La nuit, je suis Famine, l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse, et ex-meurtrière qui s’est reconvertie dans la profession de garde du corps. Et lorsque vient le jour, je me trouve coincée avec l’identité de Samantha, une lycéenne des plus ordinaires.
Comme si je n’avais pas déjà suffisamment d’ennuis avec deux vies à mener de front, la Cour des sorciers de Toronto vient de me confier la protection de son lord. Il faut dire que certains de ses dissidents se sont mis en tête de le supprimer. Cette fois-ci, je n’ai pas le droit à l’erreur, même si mon côté humain a choisi le mauvais moment pour s’enticher d’un étrange garçon, le genre craquant, mais véritable nid à problèmes…
Je vous le dis : pas facile de gérer deux existences à la fois !

Allez, c’est parti ! Voici une lecture pour laquelle j’étais partie sceptique, puis qui m’a totalement convaincue !

Le tome 1 d’Anges d’Apocalypse nous permet de plonger auprès de l’héroïne de la saga : Syldia, qui est aussi l’un des quatre cavaliers de l’Apocalypse : Famine. Elle vit la nuit comme garde du corps, réintégrant ensuite ses pénates où elle vit avec ses trois sœurs. Le jour ? Elle se retrouve coincée dans le corps d’une ado de 16 ans : Samantha. Ce petit manège n’a déjà rien de simple, mais Syldia a réussi à trouver un équilibre qui va être largement mis à mal. En effet, la voilà chargée de la protection du lord de la cour des sorciers de Toronto, les pieds dans ce qui ressemble fortement à un guêpier sans non, et en tant d’humaine, elle se met à fréquenter Nathan : un ado qui cache énormément de problèmes.
Et si le temps de l’équilibre était révolu ?

Ce résumé est un peu pourri, je sais. Seulement, il faut dire que la quatrième de couverture est très bien, il m’est donc difficile de faire mieux ! (cherche-toi des excuses, Cha’…)

Bref. Je vous l’ai dit, j’étais un peu sceptique quant à cette histoire. Mais pourquoi mettre le nez dedans, alors ? Parce que j’avais déjà lu Si proche de lui et que j’avais clairement aimé ! Du coup, je restais curieuse… et comme Justine de Lire-une-passion m’a dit que je pouvais me lancer dans la saga sans problème (merci les coupines de lecture), j’ai foncé !

Bah, elle avait raison. J’ai trouvé une héroïne complètement imparfaite, au caractère de chien (et encore, je suis gentille) qui change radicalement de ce que j’avais pu croiser jusqu’ici. Elle a un passé sombre, ne parlons pas de ses instincts de Famine, et pourtant, elle est loin d’être dénuée de sens moral et de principes. J’ai vachement adhéré ! Il s’agit d’un personnage très complexe et pourtant qu’on arrive très bien à comprendre, à saisir, qui fait des erreurs (et parfois pas des moindres) et qui connaît aussi le remords, la culpabilité…

Elle est unique ! Un peu comme ses trois sœurs, en fait ! J’avoue avoir moins adhéré à leurs caractères différents, même si ça reste intriguant et assez fascinant pour chacune. Ève est sûrement celle qui attise le plus ma curiosité, puisqu’elle incarne la Mort et que de fait, son quotidien est… limité. La manière qu’a eue Stéphane Soutoul de développer cette version des Cavaliers de l’Apocalypse m’a réellement plu ! Et ce n’était pas gagné, parce que pour des personnages d’inspiration biblique, je suis assez difficile (sans blague).

Hormis les personnages (et encore, je ne vous ai pas parlé de Desmond, d’Alistard, de Darion, Dominika et tant d’autres, sinon ma chronique serait un roman sur le roman), l’intrigue en elle-même a tout d’époustouflant. Plus ça va, plus ça devient compliqué. Ça n’est déjà pas simple à la base quand on commence, mais alors plus les pages défilent, moins ça s’arrange et plus on aime ça ! (moi, sadique ? Allons.) Un peu comme dans un policier, on s’aperçoit que certains éléments avaient d’autres significations, il y a certaines révélations qui vous flanquent sur les fesses ou pas loin… donc ce premier tome est un concentré de surprise, d’action et de trucs trop bien.

Avec ceci, vous aurez droit à des scènes… cocasses. Un peu osées, parfois (pas dans le genre où vous l’attendez, et avec le recul, il est presque surprenant que cela ne m’ait pas déplu ou surtout refroidie un max !), ou hilarantes, voire incongrues, entre les scènes d’action et les dilemmes qui ont la peau dure, vous n’en avez pas fini. Un cocktail impressionnant auquel on a encore envie de goûter !

Vous imaginez bien qu’avec tout ceci, la plume de l’auteur est fluide, pleine d’humour et de sarcasmes qui sauront vous décocher des sourires plusieurs fois. Bingo ! J’ai même été surprise que Stéphane Soutoul sache si bien se mettre dans la tête d’une femme, qui plus est une femme qui ait à la fois une mentalité de 600 ans et de 30 ans, voire presque de 16 ans quand elle était Samantha. C’était… impressionnant !

Au niveau des valeurs ? Là aussi, c’est complexe. Plusieurs choses sont mises en avant comme le prix d’une vie, la valeur d’une âme ou la valeur que quelqu’un s’attribue. J’entends par là le choix que l’on peut faire d’agir en bien ou en mal. Il y a beaucoup de choses qu’on pourrait souligner à travers le caractère et l’histoire complexes de Syldia. Il y a des moments moins reluisants, de la violence aussi, mais c’est teinté de quelque chose qui atténue et qu’on a du mal à voir comme le noir total. C’est nuancé et ça nous fait justement penser à la balance d’un certain équilibre. Bref, vous n’avez pas fini de cogiter dessus si vous vous y attardez !

En conclusion, ça a été une très bonne lecture pour moi, je regrette sincèrement de ne pas avoir le tome 2 sous la main, mais comme mon porte-monnaie n’est pas décidé à m’accorder d’autres faveurs pour le moment, je vais m’armer de patience ! C’était un excellent premier voyage, une surprise puisque je ne m’attendais pas à autant apprécier. Vous découvrirez une héroïne complexe qu’on prend réellement plaisir à suivre, une intrigue pleine de rebondissements que vous n’attendrez parfois pas du tout, tout ceci avec de l’humour, et bien plus encore ! C’est un univers très riche et addictif que nous présente Stéphane Soutoul ici ! Foncez, vous allez aimer !
Ce sera un 17/20 pour moi !


Tome 2 : Le Frisson des Aurores



Lycéenne le jour, garde du corps la nuit : la combinaison explosive pour cumuler les problèmes.
Suite à l’assassinat d’Alistard Vorlock, les rues de Toronto sont plus dangereuses que jamais. Desmond, le sorcier qui cherche par tous les moyens à me mettre dans son lit, serait peut-être en mesure de désamorcer le conflit. Sauf que ce dernier préfère me poursuivre de ses avances pendant que la situation s’envenime. J’aurais presque envie de laisser la tueuse qui a débarqué en ville lui faire la peau, s’il ne m’avait pas engagée pour le protéger. Surtout que l’assassin en question se révèle être sa propre soeur…
Remarquez, la poisse n’est pas en reste lorsque je suis Samantha. Tandis que mon identité humaine essaie d’apprivoiser l’amitié de Nathan, des sorcières pas très recommandables s’intéressent au garçon d’un peu trop près à mon goût.
Avec deux vies pour une seule âme, être un cavalier de l’apocalypse n’a décidément rien d’une sinécure.

Vous vous souvenez sans doute que j’avais très envie de lire la suite des aventures de Syldia. Il m’aura quand même fallu plus d’un mois pour sortir ce roman de ma PAL numérique !

Ce deuxième tome, comme le premier, est marqué par le signe des complications. On dirait bien que Famine attire les soucis comme un véritable aimant. Elle qui ne cherche la nuit qu’à se venger de son ex-associé, Darion, va accepter un contrat visant à protéger Desmond, le dirigeant provisoire de la Cour de Toronto. Ce n’est peut-être pas la meilleure idée, sachant qu’entre eux, l’attirance est flagrante… et que l’ancien amant de Desmond est dans les parages. Ah, et dans la journée, Syldia étant Sam, elle va devoir affronter 3 sorcières qui ont décidé de se rapprocher un peu trop de Nathan et du démon enfermé dans son bras…
Mais ça, c’est seulement la partie immergée de l’iceberg !

Je ne sais pas si j’ai aimé ce tome 2 ou pas. Quelques ombres à mon tableau m’empêchent de dire que j’ai totalement aimé. Il y a d’abord Equinoxe, qui a juste été imbuvable, que j’aurais bien envoyé en Papouasie ou plutôt sur une île perdue sans qu’il ne puisse revenir. Puis, il y a un certain degré de violence qui ne m’est pas indifférent, bien qu’il soit abordé d’une façon particulière. Bref, je crois que cette chronique va être assez en friche !

Quand j’ai commencé ce tome 2, j’ai très vite retrouvé le caractère si doux (kofkofkof) et aimable (KOF) de Syldia/Sam. J’aime beaucoup ce personnage qui se bat pour son humanité et veut absolument essayer de se racheter. En même temps, elle est tellement plus compliquée et tellement comme nous que c’est difficile de ne pas l’apprécier. Elle a ses travers, mais on l’aime quand même.

Ceci dit, si j’ai remarqué assez vite que l’ambiance du livre était assez sombre voire parfois un peu… je ne dirais pas malsaine, mais presque. Il y avait quelque chose dans l’air qui me déplaisait. Difficile encore maintenant de mettre le doigt sur quoi. En dehors de ceci, je n’ai pas voulu m’arrêter malgré cette gêne, parce que j’ai apprécié le caractère de Syldia et la plume de Stéphane Soutoul.

L’intrigue, d’ailleurs, semble simple, elle ne fait pourtant que se complexifier. Ça c’est un très bon point, parce qu’on ne s’ennuie jamais, qu’on soit avec Sam ou avec Syldia ! Un autre point fort du roman, c’est l’histoire d’amour qu’on y trouve. Je parle évidemment de Desmond et Syldia, même si c’est encore trèèèèèèès loin d’être gagné. Cependant, on voit que notre Ange d’Apocalypse est aussi troublée par d’autres hommes et il est difficile de départager. Pour dire ce qu’il en est, moi j’aime bien Desmond, hein.

D’ailleurs, en parlant de personnages secondaires, il y en a que j’avais bien appréciés mais qui font moins mon unanimité cette fois (nous sommes 11, dans ma tête. Enfin… je crois.). Parmi les frangines, j’ai moins apprécié Jillian, alors que Raven et Ève m’ont plus emballée et intriguée, surtout. Avec Syldia, elles sont à elles trois de vraies Anges d’Apocalypse, alors que Jillian me semble être un peu… autre. Nathan m’a parue chou, aussi.

Enfin, vous vous rendez peut-être compte que là, je suis un peu perdue dans mes explications et que je ne sais pas quoi dire. Je dois quand même mettre en avant le fait que le roman est très addictif, que j’avais souvent envie de m’y replonger et c’était pile ce qu’il me fallait. En gros, hormis cette ambiance un peu étrange, et parfois des moments très sombres, ça m’a plu.

En conclusion, je vous dirai que j’ai aimé ce deuxième tome, bien qu’avec un peu de recul, j’aie un goût un peu étrange en fond. Syldia/Sam est toujours elle-même et on l’apprécie aussi pour ça, malgré ses nombreux défauts, et avec une intrigue qui ne cesse de nous surprendre et de se complexifier, il y a de quoi être cramponné à son livre ou dans mon cas, à ma liseuse ! Stéphane Soutoul sait toujours nous présenter des personnages complexes et uniques, avec une plume moderne et pleine de sarcasme… j’aime !
Et même si, avec cette ambiance qui m’aura quand même dérangée sans que je ne sache la qualifier, je doute un peu de me plonger dans le tome 3 (il se peut que demain, je vous dise que non, non, je veux la suite) (d’ailleurs, au lendemain de l’écriture de ces mots, je pense lire le tome 3, ma curiosité me perdra), ce sera un 15/20 pour moi !



Tome 3 : La Discorde des Aurores


Lycéenne le jour, garde du corps la nuit : la combinaison explosive pour cumuler les problèmes.

Le temps des menaces assombrit le ciel de Toronto… Aidés par une horde de zombies, les vampires de la ville sont résolus à anéantir les sorciers en assiégeant leur palais réputé imprenable. Sauf qu’un traître s’est infiltré au cœur même de la Cour afin d’en neutraliser les défenses, piégeant ainsi une centaine d’occupants. Je vous le donne en mille : comme d’habitude, me voilà parachutée en première ligne de la bagarre.
Samantha, mon identité humaine, se trouve aussi dans le pétrin jusqu’au cou. Nathan est plus que jamais torturé par l’influence du démon qui le possède tandis qu’Ève m’en fait voir de toutes les couleurs. Sans parler des sentiments qui s’épanouissent en moi pour un homme que je devrais fuir comme la peste. Une attirance qui pourrait bien faire voler en éclats l’entente fragile qui me lie à mes sœurs…
À croire que les amours d’un cavalier de l’apocalypse sont tout sauf simples.

Dire que ça faisait un bail que je souhaitais continuer cette saga est un presque un euphémisme. Si le tome 2 m’avait laissé un goût étrange, il n’en est pas de même du tome 3 qui me donne juste terriblement envie de plonger sur le 4 et le 5 !

Dans ce troisième tome, Syldia se voit propulsée au rang de capitaine des Dark Breakers tout en poursuivant sa traque de Darion, son ancien coéquipier qui l’a trahie. Sauf que voilà, la Cour de Toronto n’est plus aussi sûre qu’avant et lors de la soirée donnée en l’honneur de sa nomination au poste de capitaine, voilà que la Tour est assiégée par des vampires et des zombies. Parfait cocktail pour faire enrager notre cavalier de l’Apocalypse qui doit résister au siège tout en faisant front la journée avec le transfert d’âme… parce que de son côté, Samantha, son identité humaine, se trouve aussi dans de beaux draps avec Nathan qui voit l’emprise du démon augmenter de jour en jour.
Vous aimez les situations compliquées ? Vous êtes décidément bien tombés !

Voilà. La dernière phrase de mon résumé colle parfaitement bien avec le ressenti que j’ai eu tout au long du roman, alors que Syldia plongeait toujours plus dans les embrouilles et bien malgré elle. Cette femme est une saleté de paratonnerre à embêtements et c’est un des éléments que je préfère le plus chez elle ! Ça et un caractère de M, une volonté farouche et une pelée d’émotions complexes.

Comme je vous l’ai dit, l’ambiance du tome 2 avait été singulière et avait eu du mal à coller avec moi. Ici, ça n’a pas du tout été le cas ! J’ai adhéré, j’ai été déçue, fracassée, étonnée, malmenée et transformée parfois malgré moi en midinette pour quelques secondes. En gros, Stéphane Soutoul a parfaitement bien réussi à me faire coller aux ressentis de Syldia et de Sam !

L’intrigue prend une place temporelle relativement courte, ici. Je crois qu’on doit se déployer sur dix jours maximum. Je tablerais même presque plus sur une semaine. C’est vous dire si c’est condensé ! Il se passe un maximum de trucs et parfois quasiment impensables… tellement qu’il nous semble impossible que notre héroïne s’en sorte sans briser quelques pots au passage. L’intrigue, donc, ne souffre aucun temps mort, et mobilise beaucoup de personnages. Ce n’est plus seulement l’affaire de Syldia, mais aussi d’autres, et c’est là que Stéphane Soutoul commence à révéler un profond sadisme que j’avais déjà constaté dans d’autres de ses œuvres.

Attention, préparez-vous à des incompréhensions et des envies de colère, meurtres et compagnie un peu brusques, en lisant le tome 3. Pourquoi ? Mais parce que certains (je ne citerai pas qui, mais ceux qui ont lu comprendront parfaitement) agissent comme… des égoïstes en puissance ! J’ai été sciée du choix que certains personnages ont fait. Après, je me dis que je n’ai pas toutes les clefs de compréhension en mains, mais… le roman est devenu tellement plus qu’une simple histoire de siège à tenir, de vengeance à réaliser… il a fait prendre à la saga une tournure profondément inattendue qui m’a laissée sur les fesses.

Ne parlons même pas des dernières pages qui m’ont laissée dans un état de « je ne sais plus pour quel sentiment opter mais il va me falloir la suite rapidement », tout en me disant que c’était quand même incroyable, tout ça. Le tout s’est grandement complexifié, avec des aspects tant réalistes que magiques qui m’ont sérieusement enchantée !
Parce que c’est ça, aussi, que j’aime beaucoup dans cette saga : le côté fantastique qui est parfaitement bien maîtrisé. Je ne dirais pas que ça m’envoie du rêve (les démons, zombies et vampires ne me font pas spécialement rêver), mais quand même, presque !

Concernant la plume de Stéphane Soutoul, j’en suis fan : il réussit à mêler du sérieux et du moins sérieux, à nous décrire les situations comme si nous y étions et évidemment, à déclencher un tourbillon d’émotions auquel nous ne nous attendions pas forcément. J’aime aussi beaucoup les messages qu’il nous fait passer, malgré la nature difficile de Syldia et ses contraintes : le choix de quoi faire de sa vie, celui d’assumer la culpabilité ou simplement les conséquences de ses actes, l’altruisme… bien le monde d’Anges d’Apocalypse soit relativement sombre, la lumière est loin d’être absente !

En conclusion, ce troisième tome a été une franche réussite pour moi. Bien que je reste assez surprise à cause de la temporalité courte (j’ai l’impression de ne pas avoir assez vécu malgré le condensé que cela a pu représenter), je suis émerveillée du côté fantastique, addictif et prenant de l’intrigue. On y trouve beaucoup de surprises, les choses se complexifient sérieusement (pour mon plus grand bonheur), et malgré le côté sombre de cet univers, la lumière passe de bien des façons dans les comportements et les messages que le personnage de Syldia/Sam nous envoie. Je ne vous raconte pas combien j’ai envie de lire la suiiiite !
Ce sera donc un 17/20 pour moi, et je vous conseille vraiment de découvrir cette saga !



Tome 4 : La Guerre des Aurores


Tout va de travers dans ma vie, ou plutôt dans « mes » vies devrais-je dire.

Aussi dingue que courageuse, Lorna a décidé d’arracher Nolhan des griffes de sa monstrueuse épouse. Puisque j’ai promis au vampire de protéger sa goule, me voilà donc embarquée à Paris avec cette dernière pour une mission sauvetage. Tu parles d’une virée touristique : l’escapade dans la Ville Lumière se transforme rapidement en piège mortel ! Elle marque aussi mes retrouvailles avec un homme qui a le chic pour affoler mes sens…
Pendant ce temps, à Toronto, deux de mes sœurs sont devenues des renégates. Il semble que l’affrontement avec elles soit inéluctable, à moins que je parvienne à les raisonner. Samantha la lycéenne en sera-t-elle capable ?
Cernée par les menaces, la pire des épreuves reste l’éloignement du garçon auquel mon cœur s’est attaché envers et contre tout.
Avec deux identités pour une seule âme, je me retrouve plus que jamais écartelée entre la raison et les sentiments.

Oui, comme vous pouvez le voir, je n’ai pas hésité, lors d’une pénurie de lecture, à me procurer le tome 4 de cette saga. J’avais vraiment envie de découvrir la suite, et je suis bien contente d’avoir pris le tome 5 dans la foulée !

Dans La Guerre des Aurores, la situation est critique. Du côté de la nuit, Syldia doit gérer les Dark Breakers et une guerre imminente entre sorciers et vampires, à laquelle ses sœurs se mêlent pour compliquer la situation. Les conflits entre cavaliers de l’Apocalypse ne sont pas pour faciliter les choses, et avec ça, notre tempétueuse héroïne va accompagner Lorna pour aller récupérer Nolhan à Paris, histoire de tenir ses engagements. Quelques surprises l’attendent, en France… Du côté de la journée, les choses sont encore pires : depuis la fusion de Nathan avec le démon, celui-ci peine à contrôler ses pouvoirs. Et si cette nouvelle alliée pouvait l’aider, comme elle le prétend ? Sam n’y croit pas un instant, et elle pourrait avoir raison. Elle ignore cependant à quel point tout pourrait s’aggraver.

Retenez la dernière phrase de mon résumé. Ce tome est un fouillis de complications que je n’aurais même pas voulu imaginer ! Et devinez quoi ? J’ai tellement apprécié ! Plus nos personnages se retrouvent dans des situations invraisemblables, plus je suis accrochée à mon livre, et je peux vous dire que Syldia/Sam a un véritable don pour s’attirer les ennuis.

J’avais lu un commentaire sur Livraddict indiquant que ce tome-ci serait plus sombre que les précédents. En effet, j’ai pu constater que le bouquin était assez noir, violent et difficile, par moments. Là, Stéphane Soutoul est allé au fond des choses et il n’a pas eu peur des coups, des remontrances et sûrement des imprécations de ses lecteurs ! Notre héroïne vit des trucs qui m’ont fait mal au cœur, et pourtant, elle encaisse, elle avance, et la lumière semble revenir sur la fin alors que tout semble quasiment perdu.

Pour tout vous dire, je suis encore sur les fesses de ce qui s’est annoncé et qui va devoir être résolu dans le dernier tome. Les éléments mis en place m’ont soufflée, et j’en suis encore toute étonnée et secouée. Je ne m’attendais pas à un tel retournement, à une telle machination, et pourtant, le tout reste absolument logique ! Notre auteur a réussi à tout emboîter pour nous créer un véritable cyclone dans lequel on ne sort plus avant d’avoir terminé cet opus. Et encore, une fois fini, mon esprit y est encore arrimé, c’est vous dire !

Bref, je ne vais pas tourner quinze fois autour de cette intrigue incroyable qui parfois m’a un peu fait serrer les dents ou dégoûtée vu ce que j’ai aperçu. Impossible d’y rester indifférent, je crois ! Oui, parce que tout ceci mêle différents personnages secondaires et qu’il est très difficile de ne pas se sentir touché par l’un ou par l’autre. La violence et la noirceur de certains passages côtoie la douceur mais aussi la tristesse, le désespoir et la détresse de beaucoup d’autres. Ne serait-ce que la lutte entre les quatre sœurs, qui est, mais… déchirante !

Au niveau des personnages, justement, il y en a que j’ai appris à détester de façon exponentielle. Je ne dirai pas qui, mais les méchants, là, franchement, ils ont vraiment un caractère manipulateur, on a envie de les ligoter pour les enfermer toute une nuit avec la version complète en suisse-allemand de Dora l’exploratrice. D’autres, en revanche, nous apportent de belles valeurs, une palette d’émotions, comme Lorna et Nolhan, ou Nathan (comme toujours), ainsi que Syldia/Sam. Je répète depuis le début de la saga que ce personnage a toute ma sympathie malgré sa nature peu avenante, parce que j’aime les caractères forts, et qu’elle essaie de se battre pour ce qu’elle croit juste. J’aime les héroïnes comme elle, imparfaites, qui doutent parfois, qui ont de la peine à avancer, mais qui ne lâchent jamais !

Concernant la plume de l’auteur, je suis toujours aussi fan. Il joue avec nos émotions, sait à la fois imposer un peu de poésie et du sarcasme, et j’avoue que niveau réalisme, j’apprécie toujours autant. Il y a des moments, avec de simples précisions, je m’y crois, à Toronto, ou dans les lieux particuliers qui sont nommés ! Stéphane Soutoul arrive à manier différents registres pour ses différentes scènes : les batailles, les moments de conflits, les révélations, la romance… et tellement encore ! Ça donne un roman assez explosif malgré sa noirceur !

En conclusion, le quatrième tome d’Anges d’Apocalypse est encore un succès pour moi. Il est en effet plus noir, plus violent, et la situation se complique franchement, ce qui devrait plaire à d’autres autant qu’à moi ! L’intrigue prend des chemins inattendus, et il est ardu de rester indifférent aux personnages, qui nous dévoilent une myriade de facettes. La lumière est cependant présente, surtout sur la fin, ou dans le comportement de Syldia, qui continue à se battre pour ses valeurs, même si elle n’est pas parfaite, loin de là. C’est une femme forte, pleine de caractère, comme on les aime ! Alors même si c’était plus sombre, je suis impatiente de lire le 5, histoire de voir la tournure des évènements !
Ce sera donc un 17/20 pour moi !
  
 
Tome 5 : La Caresse des Aurores
 
Certaines personnes ont un mauvais karma, les veinardes : le mien est carrément tragique ! Et vous savez quoi ? J’ai l’intime conviction que le pire reste encore à venir. Une hécatombe est à deux doigts de dévaster les rues Toronto. Mes sœurs et moi sommes les seules en mesure de stopper la créature qui éradique toute vie sur son passage, tu parles d’une corvée ! Desmond, quant à lui, s’apprête à livrer un duel contre le plus maléfique des sorciers. Il va affronter la mort pour que notre couple ait une chance de s’épanouir, mais un avenir commun avec l’homme que j’aime est-il seulement possible ? La vérité, c’est que je suis prête à tout sacrifier pour sauver les êtres chers à mon cœur. Je crains toutefois que cette résolution m’oblige à choisir entre Nathan et la sauvegarde de l’humanité. Mes deux identités vont-elles réchapper aux dangers qui les cernent de toutes parts ?

Comment ça, j’ai foncé pour lire la fin de la série ? Impatiente, moi ? Non, pas du tout ! Enfin, peut-être un tout petit peu. Mais comprenez-moi ! Il était dans ma liseuse : pourquoi attendre ?

Nous retrouvons Syldia/Sam qui doit faire face aux problèmes soulevés dans le tome 4. Desmond revient, bien décidé à garder sa place de lord en bottant les fesses de Tadeus, tandis que Syldia, autant que Sam, doit composer avec la menace qui pourrait bien anéantir les cavaliers de l’Apocalypse ainsi qu’une bonne partie de l’humanité. C’est sans compter sur sa combativité. Mais Famine ignore encore tous les tours et détours qui vont survenir avant que cette guerre ne cesse…

En fait, vous faire un résumé qui ne spoile pas tout le tome 5 et les tomes précédents s’avère chèvrement compliqué. Il y a plein d’éléments qui ont été mis en place et qui sont repris dans ce final que j’ai du mal à taire pour vous préserver la surprise ! Tout ce que je peux vous dire, c’est que cette fin est assez explosive et qu’on a presque l’impression que ça se passe très (trop ?) vite. Non, pas trop, puisque rien n’est gagné.

Bon, alors il faut que je réorganise mes idées histoire de réaliser une chronique à peu près correcte. J’étais impatiente de savoir comment tout ce cheni allait se clore, quelles solutions seraient trouvées et si les soupçons que j’avais développés s’avèreraient fondés. Surprise ! J’avais raison ! Ne comptez en revanche pas sur moi pour vous dire sur quoi !

Dès le départ du roman, nous sommes replongés dans l’effervescence de cette situation proche du chaos, si incertaine de bien des façons. Stéphane Soutoul nous rappelle à quel point il aime jouer avec nos émotions, puisqu’il s’amuse ensuite à inclure de la romance à petites doses, ce qui est assez addictif en plus des énormes problèmes dans lesquels notre héroïne s’est fourrée sans même le vouloir. En fait, beaucoup de choses sont à un stade critique, et ça se sent !

Pour autant, les Cavaliers n’abandonnent pas, et Syldia encore moins. Je ne dirais pas que c’est la plus combative des quatre sœurs, mais j’ai franchement apprécié sa ténacité et sa verve, ici, bien plus que dans les autres tomes ! Elle se bat pour ce en quoi elle croit, pour un avenir possible avec son chéri, pour ceux qu’elle aime, et elle le répète plusieurs fois. Ça donne un caractère puissant au récit, qui l’est déjà assez grâce à la scène de combat qui se profile. Ah ça, je peux vous dire qu’on l’attend de pied ferme !

Mais restons sur les personnages. Je pourrais encore vous parler de Syldia, si téméraire, intelligente et butée, aussi. Elle a beaucoup de défauts, qu’on peut considérer comme des qualités, aussi, hein, néanmoins sa personnalité explosive me plait toujours autant, surtout qu’elle laisse entrevoir pas mal de faiblesse, d’humanité dans ce dernier opus, et je dis oui ! J’achète ! Concernant les autres sœurs, j’avoue avoir été super surprise par Raven, que j’apprécie du coup beaucoup plus ! Chacune dévoile un peu plus de ce qu’elle est réellement et ça claque !

Autre chose qui claque énormément : les éclats de luminosité dans le roman. Il y a des scènes tellement, mais tellement attendrissantes ! Ok, elles côtoient des moments très sombres, critiques, encore une fois, et sanglants parfois. Mais franchement ! Le dernier chapitre du bouquin a failli me faire pleurer ! J’étais trop émue, c’était tellement beau… il y a plusieurs scènes qui me reviennent, pleines d’une douceur bénéfique ! Pour une conclusion, je vous avoue que j’ai trouvé ça juste parfait.

À côté de ça, Stéphane Soutoul nous mène à la baguette pendant toute son intrigue. Il fait monter le soufflé qui heureusement ne retombe pas du tout ! Il a très bien su gérer  tous les temps de son histoire, avec des alternances, des pauses… pour nous ménager, peut-être, parce qu’au final, nous en recevons un paquet et… on en redemanderait presque !

Non, pour être honnête, ce serait de la gourmandise. Ce dernier opus apporte des nouveautés, conclut pas mal de choses et ne nous laisse pas sur un sentiment de frustration comme on peut parfois en rencontrer. J’ai apprécié le côté magique, les scènes de bataille, même si elles étaient un peu violentes, ça collait avec toute la saga. Il n’y a pas eu pour moi de fausse note, j’ai été embarquée du début jusqu’à la fin, et ça n’a fait que confirmer le fait que Stéphane Soutoul est vraiment un auteur à suivre !

La plume de l’auteur ? Comme d’habitude, empreinte d’une poésie qu’on peut facilement remarquer et apprécier, mais aussi très franche, crue aussi quand Syldia parle. Bref, une écriture qui peut laisser passer une multitude d’émotions, pas mal de sarcasmes et coller à bien des situations pour nous river au bouquin ! Grandiose !

Je vais m’arrêter ici, même si j’aurais encore tellement, tellement de choses à vous raconter. L’aspect fantastique, la romance, la tension, les scènes de conflits ou les relations entre les personnages… ce cinquième tome conclut parfaitement la saga et se présente comme indéniablement riche et de qualité. La plume est toujours aussi belle, envoûtante et la fin du roman nous laisse sereins, sans frustration. Une excellente conclusion, donc !
Je vous recommande chaudement cette saga, pour ses multiples surprises, son héroïne si forte et attachante et pour toutes les qualités que je n’ai pas énoncées mais qui la composent ! Ce sera donc un 18/20 pour moi et merci, merci Stéphane pour ce voyage !

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