dimanche 29 mars 2015

L'Alliage de la Justice : Une histoire des Fils-des-Brumes (Brandon Sanderson)

Cinq cent ans ont passé. Kelsier, Vin, Elend et les autres font désormais partie de l’Histoire – ou de la religion. Les chemins de fer côtoient les canaux, les rues sont éclairées à l’électricité et les premiers gratte-ciel partent à l’assaut des nuages. Mais les anciennes magies allomantique et férochimique existent toujours. Un outil précieux pour les hommes et femmes courageux qui tentent de faire régner la justice dans les terres sauvages qu’on appelle les Rocailles. Après vingt ans là-bas et une récente tragédie, Wax Ladrian est de retour à la métropole d’Elendel. À la tête d’une Maison noble, il doit ranger ses pistolets pour assumer de nouveaux devoirs. Ou du moins le croit-il. Car les demeures et les rues élégantes de la ville pourraient bien s’avérer plus dangereuses encore que les plaines poussiéreuses des Rocailles…

Quand j’ai commencé ce roman, extrait de l’univers de la saga Fils-des-Brumes, je ne savais pas trop à quelle sauce j’allais être mangée. Grosse surprise pour moi : j’ai été totalement emportée !

Loin de nos Vin, Elend, Sazed et tous les autres, L’Alliage de la Justice nous fait faire un bond de 500 ans dans le futur. Wax est un garde-loi qui œuvre dans les Rocailles, un quartier difficile, jusqu’au jour où quelque chose va bouleverser sa vie. Wax décide alors de revenir à Elendel, où il doit reprendre la direction de sa Maison, lui qui est issu d’une famille noble. Mettant de côté ses instincts, il va tâcher d’assumer son nouveau rôle. Sauf qu’une nouvelle affaire, dont il n’imagine pas les tenants et aboutissants, va finir par requérir son attention et l’entraîner avec Wayne, son bras droit. Et si le véritable danger se trouvait plutôt en ville que dans les quartiers difficiles ?

J’avoue que le début ne m’a pas tout de suite conquise. Le prologue m’a laissé un goût amer et je me suis demandée ce que ça pouvait bien laisser présager pour le reste du bouquin. Puis, rapidement, Wayne a fait son entrée et les sarcasmes sont arrivés. Wax a été un personnage que j’ai énormément apprécié de suivre, pour de multiples raisons.

Parlons donc des héros, histoire que je sois un petit peu ordonnée dans mon avis.
Wax est le héros de l’histoire, un homme qui a déjà souffert pas mal de choses, tant physiques que psychologiques. Ce retour à une vie plus noble et hors des Rocailles est un énorme changement, un pari incroyable pour lui. Il a du mal à s’y faire, et finalement, va se rendre compte que ce n’est pas en mettant une partie de son être de côté qu’il va pouvoir réussir à avancer. C’est un homme déterminé, plein de valeurs, et qui se bat d’une façon franchement fascinante et époustouflante, un peu comme Vin, mais sans être Fils-des-Brumes ! (ils n’existent plus que dans les récits du passé, ceux-là)
Ensuite, il y a Wayne, son bras droit un peu… particulier. Légèrement cleptomane, à l’humour décapant et très doué pour se battre aussi, il possède des facultés uniques en leur genre. Sa manie de copier les accents des personnes qu’il croise m’a vraiment amusée. Lui aussi est déterminé, et même s’il ne possède pas le même esprit que Wax, il reste un élément que j’ai énormément apprécié aussi. Il apporte une touche excellente à ce livre !
Et enfin, je voulais en parler, il y a Marasi. Je trouve qu’elle cache bien son jeu et qu’elle peut réserver de jolies surprises ! Je suis toutefois un peu déçue pour elle, j’aurais aimé que cela se réalise… si vous ne voyez pas de quoi je parle, c’est normal, je tiens à ne pas vous spoiler quelque chose.

Au niveau des méchants, il faut avouer aussi que là, l’auteur a fait assez fort. Je trouvais que Ravage était un sacré morceau dans Le Héros des Siècles, mais alors là… celui-ci est quand même démesuré sur certains aspects. Si un jour on se retrouve avec un malade pareil, bah on sera pas dans le chnourf, hein ! Il est réaliste, effrayant et tout à fait crédible dans son rôle. Ce qui donne des scènes assez grandioses aussi.

Au niveau de l’intrigue, on se base plus sur une enquête d’un genre particulier. Wax et Wayne partent à la recherche de ces Subtilisateurs, et tentent de les arrêter. J’ai énormément apprécié de les suivre parce que rien n’était joué, qu’on découvrait des éléments au fur et à mesure, même si certains étaient carrément évidents pour moi. Comme la fin, inutile de vous dire que j’avais deviné qui était le cerveau pensant de toute cette massive opération. Je suis juste un peu frustrée de ne pas savoir la suite. Et que ça ne se finisse pas comme je le voulais.

En dehors de ceci, c’est quand même une excellente lecture que j’ai pu découvrir, totalement – ou presque – différente des trois tomes de la saga ! J’ai cependant retrouvé la plume particulière de Brandon Sanderson, ses explications pas trop compliquées qui pourraient toutefois raser le lecteur s’il en abusait, ses scènes de combat incroyables ainsi que ses personnages travaillés et aux ressentis plus affinés, je trouve, que dans les autres tomes. Ah, et j’ai pu découvrir un humour qui me convenait parfaitement et que nous entrapercevons juste dans la saga Fils-des-Brumes !

L’univers est toujours aussi riche, si ce n’est plus. Les éléments ont évolué, les systèmes mis en place sont intéressants, et les dérives que l’on peut y trouver peuvent nous faire réfléchir à nos propres situations. Alors même s’il y a toujours des scènes un peu gllps parce que j’aime pas tellement le sang et la violence, c’est un roman qui possède ses valeurs et dans lequel les personnages essayent de se battre aussi pour elles.

En conclusion, un roman qui se dévore, qui vous fera rire tout en vous apportant une tension assez forte puisque rien n’est jamais joué et que tout pourrait se retourner contre nos héros, un petit côté romance, une bonne dose d’humour, de batailles épiques et de personnages relativement bien travaillés. Les caractères de ces derniers ne manqueront pas de vous transporter aussi, et il vous sera difficile de ne pas vous attacher à Wayne et Wax, qui forment un duo exceptionnel !
Je pourrais continuer encore un peu, mais je m’arrêterai ici en écrivant que ce sera un 18/20 pour moi !

PS: Cette couverture est juste trop classe !

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