jeudi 26 septembre 2013

Bleu Blanc Rouge (Max Gallo)

Paris, 1792. L'ordre ancien est tombé, comme les têtes sous le couperet de la guillotine.
C'est le temps des idéaux et de l'élan révolutionnaire. Un nouveau monde, riche de possibilités, naît. Mais la République est jeune et vacillante, la nation, déchirée, les frontières, menacées.
De guerres en nouvelles révolutions, de l'Empire à l'Occupation, Max Gallo nous emporte dans une grande fresque romanesque. Voici six familles dont le destin est lié à celui de la France. De génération en génération, ils chutent, luttent, se relèvent et marquent de leur empreinte la petite histoire dans la grande.

Quand j'ai découvert cette intégrale dans les rayonnages de ma librairie, tout de suite je me suis dit "je la prends". Le talent de Max Gallo n'est plus à démontrer, tant au niveau de sa plume qu'au niveau de sa fidélité historique. 
Bleu Blanc Rouge retraçait l'Histoire de la France au travers de plusieurs familles qui ont pesé sur son avenir, et ce depuis la Révolution. De l'Histoire, des périodes qui m'intéressaient... C'est pour moi! 

Je me suis donc embarquée dans cette intégrale qui fait quand même plus de 1000 pages, autant vous dire que j'étais motivée. Et je le suis restée tout au long de ma lecture, malgré quelques essoufflements. 
Si nous suivons six familles dont l'influence est particulièrement notable dans l'Histoire de France, nous nous centrons néanmoins sur la famille Forestier, dont le premier membre que nous découvrons est Maximilien, qui a été général sous Napoléon. Et tout au long du livre, c'est sa lignée que nous allons suivre, rencontrant les de Boissier, les Dussert, les Chrétien de Taurignan, les Machecoul et autres. Les six familles se croisent et se recroisent, créant leur petite histoire, et comme c'est indiqué dans le résumé, la mettant dans la grande. Car chaque acte fait par ces personnes produit de grands remous dans l'histoire de notre patrie... 

C'est toujours un bonheur de retrouver la plume de Max Gallo, assez romancée, avec parfois un soupçon de poésie, mais toujours centrée sur l'Histoire. On sent facilement le souci de l'auteur de faire passer dans ses écrits avant tout les faits, même s'il le fait de manière beaucoup plus agréable qu'un manuel d'Histoire.
Suivre tous ces personnages n'est, comme on peut s'en douter, pas forcément aisé. Surtout que si l'on suit essentiellement les Forestier, il se peut que parfois, on suive d'autres familles, par conséquent, si vous n'avez pas retenu les noms, ça peut s'avérer... malaisé. Un peu comme dans un roman de Dumas, mais en moins bien, hihi. 

Que dire de Bleu Blanc Rouge? Que cela a été un voyage très intéressant, instructif, et qu'avec les prologues que nous avions au début des trois tomes, j'avais envie de comprendre ce qu'il se passait au milieu, qu'est-ce qui avait fait qu'on en arrivait à ce point, j'avais envie de démêler les fils. Comme une historienne, en sorte. Cette fiction proposée m'a bien plu, même si par moments, je trouvais des passages trop crus à mon goût. Il faut se faire à l'évidence: tout n'est pas blanc ou noir ainsi que l'on peut essayer de nous le faire croire. 
Et justement, je trouve que lire cette intégrale m'a permis de prendre du recul quant à l'Histoire de la France, parce que nos héros si vaillants que nous glorifions presque... j'en ai un peu une autre image. Pas ternie, mais plus humaine. C'est vrai, quoi! Quand on regarde comment on nous présente certains personnages de notre passé français, on croirait voir des super-héros parfaits! 

Ce livre m'a permis de me dire que ces hommes, ces femmes, avaient simplement essayé de croire en leur convictions, et de survivre. Parce que oui, jusqu'à la Deuxième Guerre Mondiale, on parlait encore de la Révolution et de ses retombées! Qui avait été royaliste, et dans les descendants, ça se ressentait, il fallait faire attention pour sauver la République! Oui, mais quelle République? Celle des socialistes? Des communistes? 

J'ai exploré grâce à ce récit des heures noires, des heures plus glorieuses, mais jamais blanches ou noires. J'ai admiré la ténacité de certains, pesté contre d'autres, et je me suis rendue compte du jugement que j'avais. Le fait qu'on suive plusieurs familles qui n'ont pas nécessairement les mêmes positions est très enrichissant, et Max Gallo nous mène un petit peu à la baguette, sans que l'on ne s'en rende compte. Très subtil. Au gré de ses mots, de ses phrases, de ses chapitres plus ou moins longs même si les séparations sont généralement courtes, j'ai découvert l'Histoire, et je ne regrette rien. 
J'ai appris des choses, j'ai un peu joué à l'historienne tout en appréciant la fiction que je découvrais. Bleu Blanc Rouge est une chouette aventure que je suis contente d'avoir tentée, et que je conseille à tous ceux qui auraient envie d'en apprendre plus sur l'Histoire française. 

Petite précision, il faut parfois s'accrocher, et un peu de mémoire est demandée, puisque l'auteur mentionne des repères et des personnalités que nous sommes censés savoir: Verdun, Waterloo, Austerlitz, Jean Moulin... et tout et tout! Après on se dit que pour une fois, nos repères appris au lycée et au collège nous servent enfin xD

Enfin bref, un récit mené d'une main de maître, une fiction assez agréable et clairement réaliste même si elle ne fait pas palpiter, une découverte enrichissante de l'Histoire de France à partir de la Révolution... l'apprentissage aussi de l'humanité... Qui veut lire Bleu Blanc Rouge ou la fondation de notre République? ;)
Ce sera un 16/20 pour moi!

PS: j'espère que cette chronique est à peu près correcte malgré tout! :P

1 commentaire:

  1. Très jolie chronique !
    Je viens d'acheter ce livre et tu me donnes super envie de le sortir de ma PAL ! Mais il va me falloir du temps parce que Bonjour le pavé !

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