lundi 29 avril 2013

Le Protectorat de l'Ombrelle - Une aventure d'Alexia Tarabotti (Gail Carriger)

Tome 2 : Sans Honte

Alexia Tarabotti est devenu Lady Woosley, ce qui ne l’empêchera pas de prendre le dirigeable pour l’Ecosse, et de répondre à tous et à tout. Et c’est tant mieux pour le lecteur !
« Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête ! »

 D'accord.
Alors je viens tout juste de terminer ce bouquin, et j'hésite profondément, voyez-vous.
J'hésite entre dire que l'auteur est un génie pur et simple, et l'étrangler, hurler, bref, me révolter.
Pourquoi?
Ahah, non, je ne dirai rien qui risquerai de vous gâcher un effet de surprise de masse!!!

Alors au niveau de la note, je mettrais un... 16/20.

Gail Carriger nous fait facilement entrer dans son univers, paranaturels, surnaturels et compagnie nous paraissent... naturels, si vous me permettez.
Elle a un humour que je qualifierais de décapant, j'aime entendre Alexia et Conall, son mari, se disputer, ce sont des joutes verbales merveilleuses, sérieusement!
Par contre, au niveau des personnages, il y en a quelques-uns qui m'agacent pro-di-gieu-se-ment. Prenons pour exemple Madame Leffoux, ouh, mais qu'elle m'énerve! Bon, cela relève de considérations personnelles, m'enfin.

Sinon, Alexia décide de suivre son mari en Ecosse, sans son accord, bien sûr, pour trouver la solution et la raison d'une problème d'humanisation survenu à Londres. Tous les surnaturels (vampires, fantômes et loups-garous) se sont retrouvés soit humains, soit exorcisés. Alexia tire comme toujours profit de son pragmatisme, ce qui pourrait paraître surprenant au milieu de tous ces kilts, ces tentatives de meurtre et de sa meilleure amie Ivy, ainsi que de sa soeur (oh, mais quelle vipère, celle-là!) Félicité.

Je pense malgré tout que je vais continuer (eheh, je me suis tranquillisée en allant regarder les résumés des tomes suivants en anglais :P), parce que j'aime vraiment la manière dont Gail Carriger écrit, et parce que je trouve Lady Maccon géniale! En plus, elle et Lord Maccon forment un couple... C'est juste un de mes préférés hihi

Ce livre est le deuxième tome de la série le Protectorat de l'Ombrelle, et la suite est déjà sortie en France au mois d'avril, sous le titre de Sans Honte. Le premier tome se nommait Sans Ame (un pur délice, aussi, celui-là!)


Tome 3 : Sans Honte

Lady Alexia Woolsey est indiscutablement le scandale de la saison londonienne.
Après les événements survenus en Écosse, elle est retournée vivre chez ses parents. La reine Victoria l'a exclue du Cabinet fantôme, et la seule personne qui pourrait donner une explication à sa délicate condition actuelle, Lord Akeldama, a inopinément quitté la ville. Pour couronner le tout, Alexia découvre que les vampires de Londres ont juré sa mort. Tandis que Lord Maccon met toute son énergie à boire, et que le Professeur Lyall tente désespérément de maintenir la cohésion au sein de la meute Woolsey, Alexia s'enfuit en Italie à la recherche des mystérieux Templiers. Ils sont les seuls à pouvoir l'aider. Mais ils pourraient aussi s'avérer pires que les vampires. Surtout armés de pesto.


Je viens tout juste de le terminer, et comme d'habitude, en deux jours, je l'ai dévoré.

J'aime tellement le style de Gail Carriger! Complètement décalé. Sans parler de son humour auquel j'adhère franchement!
J'avais été tout bonnement désarçonnée par la fin du tome 2, et j'attendais avec impatience la résolution de ce problème posé. Enfin, problème posé qui m'avait tellement énervée que j'aurais pu balancer le livre par la fenêtre. Gail Carriger, effet escompté réussi!

Bref, j'ai retrouvé nos deux héros, Alexia et Conall (ouh que je les aime), et j'ai été agréablement surprise de voir que nous avions les deux points de vue. Lorsqu'Alexia file en Italie avec Lefoux et Floote, on continue de suivre les pérégrinations de la meute de Woolsey. Et de toutes les complications que notre chère lady Maccon a laissé aux anglais, évidemment.

Un professeur Lyall un peu... surchargé? Un lord Maccon qui frise l'indécence de la stupidité, excusez-moi, hein, Un lord Akeldama qui se voit contraint de fuir... J'ai été cap-ti-vée.

Enfin bref, je ne veux pas spoiler sur les raisons qui ont poussée Alexia à se rendre en Italie, mais je peux vous dire que ce tome a révélé quelques surprises croustillantes!

J'attends bien sûr le tome 4 avec impatience, j'espère qu'il sera aussi scandaleusement délicieux que les trois premiers!

Je lui attribue donc un... 17/20!

Tome 4 : Sans Coeur

Lady Alexia Maccon a de nouveau des problèmes.

Sauf que cette fois, elle n'y est vraiment pour rien. Un fantôme fou menace la reine ! Alexia mène l'enquête... jusque dans le passé de son époux. Pendant ce temps, sa soeur rejoint le mouvement des suffragettes, Madame Lefoux met au point sa dernière invention mécanique et des porcs-épics zombies envahissent Londres, le tout une nuit de pleine lune.
Alexia découvrira-t-elle qui tente d'assassiner la reine Victoria avant qu'il ne soit trop tard ? Loups-garous et vampires verront-ils le soleil se lever ? Et qui ou quoi, exactement, a élu résidence dans le deuxième dressing préféré de Lord Akeldama ?

Voilà un livre que j'attendais depuis longtemps. A vrai dire, j'attends les livres de la saga du Protectorat de l'Ombrelle toujours trop longtemps!

Je me suis plongée avec une certaine satisfaction entre les pages de ce quatrième opus, retrouvant avec beaucoup de plaisir notre chère amie Alexia, toujours scandaleuse mais tellement ingénieuse, ce cher Conall, que j'aime vraiment beaucoup, et encore, c'est peu de le dire, ainsi que la plume divinement originale et décalée de Gail Carriger.

Alexia est de nouveau dans la mélasse, comme les tartelettes qu'elle aime tant. Oui, ça m'a marquée, parce que notre héroïne, non contente d'avoir un sacré caractère, a des goûts de même particuliers. Surtout en cette période. Enfin, bref, tout d'un coup, comme ça sans prévenir (mais quelle déconvenue, je vous jure!), un fantôme arrive chez elle, et lui annonce que la reine est en danger. De quoi? De qui? Comment? Quand? Ce sont toutes de très bonnes questions que notre chère Alexia va essayer de résoudre durant tout le livre, à partir de pistes toutes fines. Mais il en faut plus pour démonter Lady Maccon!

Encore une histoire pleine de mic-macs et d'imbroglios impossibles. Ah, c'est clair que si vous n'aimez pas ne pas comprendre tout de suite et que les histoires plus ou moins compliquées ne vous plaisent pas des masses... Ne pas trop tenter le Protectorat de l'Ombrelle!!! Même si j'admets que vous passeriez à côté d'une de ces pépites, Mama!
Cette saga est vraiment unique.

Passons aux personnages, assez nombreux, ce que j'ai largement tendance à ne pas apprécier, mais, étrangement, ici, ce n'est pas du tout le cas. Je me repère très bien. En même temps, ils sont tous tellement atypiques... Lord Maccon, n'en parlons pas, je veux le même à la maison! Euh, peut-être sans les poils et l'accent écossais, mdr!
Lord Akeldama, je le trouve formidable, avec toutes ses petites expressions, ses airs tellement maniérés, qui cachent pourtant un être un peu plus.. substantiel au fond. Il est tellement unique, ce lord! Et puis il en sait tellement plus que tout le monde. Sauf parfois...
Le Professeur Lyall, j'ai été déconcertée, vraiment, certaines révélations m'ont... totalement déroutée. Cela ne change rien au fait que c'est un personnage très discret et que j'aime beaucoup pour son caractère un peu passe-partout mais tellement réaliste et qui peut avoir, malgré tout, des remarques... comiques!
Floote. Ah, le fidèle majordome! Son mystère fait son... non, on ne peut pas dire son charme, mais je l'apprécie beaucoup pour tout ce qu'il fait. Il anticipe tout! Toujours là pour Alexia, même dans les situations les plus improbables. Et encore, le mot est faible.
Mme Lefoux. Alors elle, par contre, ça n'a jamais collé, et ça continue sévère! Je ne l'aime pas, elle m'agace l'ananas! Je sais pas... Incompatibilité de caractère, sûrement.
Ah, et nous avons aussi Biffy, dans ce tome! Pauvre petit chou. J'aime beaucoup ce personnage, petit chou, justement! Bon, un peu plus que cela, je l'admets, mais... ceux qui ont lu risquent de comprendre, hihi!

Maintenant que j'ai fait un super rapport des personnages que j'aimais bien, en dehors d'Alexia évidemment, que je ne peux qu'apprécier, même si j'ai parfois des opinions divergentes par rapport à certains points de vue catégoriques, je la trouve exceptionnelle. Elle est tellement... décalée, et en même temps, juste bien. Je ne sais pas à quoi cela tient, mais elle sait être dans le ton tout en étant parfois scandaleuse, ou elle se préoccupe de choses complètement secondaires, mais qui manquent à l'éthique, voyons.

Et puis, sous la plume de Gail Carriger, qui sait saisir l'essence de notre époque pour produire des piques et des pointes d'ironie grisantes, en les joignant à tout ce qui caractérise l'époque de ce vieux Londres, vraiment... Je suis fan! Je m'imagine toutes les scènes, les lieux avec justesse, les personnages aussi facilement parfois que s'ils se tenaient devant moi, et chaque mot semble être parfaitement à sa place, ni trop, ni trop peu.

Alors même si ce quatrième opus m'a moins enchantée que les autres, de par les révélations que j'ai apprises, tout de même enrichissantes, il faut l'admettre, et parce que Lord Maccon était beaucoup moins présent aussi, c'est un bijou, et il reste, signe et persistera encore bien longtemps dans ma bibliothèque! On me dit que c'est du steampunk, bah alors... si tous les livres de steampunk sont pareils, je veux bien ne lire que cela ou presque, hihi!

Ce sera donc un 16/20 pour ce quatrième tome du Protectorat de l'Ombrelle!
Et vivement le tome ciiiiiiiiiinq! 

Tome 5 : Sans Âge

Lady Maccon, Alexia Tarabotti, est en pleine béatitude domestique. Une béatitude à peine troublée par la fréquentation de quelques loups-garous de la haute société et celle du second placard préféré d’un vampire, sans oublier un bambin précoce ayant des dispositions incontrôlables au surnaturel… Mais Alexia vient de recevoir un ordre qu’elle ne peut ignorer. Avec mari, enfant et Tunstells, elle embarque à bord d’un bateau à vapeur pour traverser la Méditerranée. Direction, l’Egypte, un pays qui pourrait bien tenir en échec l’indomptable Alexia. Pourquoi une des plaies d’Egypte s’abat-elle de nouveau sur le pays ? Que lui veut la Reine vampire de la ruche d’Alexandrie ? Et comment diable Ivy est-telle devenue du jour au lendemain l’actrice la plus populaire de tout l’Empire britannique ?

Le dernier tome de la saga... j'avais hâte de retrouver un de mes couples préférés: Lord et Lady Maccon. 
Nous retrouvons nos deux héros trois ans à peine après la naissance de Prudence, leur fille. Qui a bien grandi, a pour père adoptif lord Akeldama, et se montre aussi... caractérielle et spéciale que ses parents. Sauf que Prudence, le petit chou, possède une capacité hors norme: elle prend l'immortalité des immortels qu'elle touche. Si elle touche un vampire, elle devient vampire et ce dernier se contente de redevenir mortel. Gênant, comme situation? Un tantinet, surtout quand le bambin aime énormément courir et qu'il ne contrôle pas sa force. 
Tout se passerait merveilleusement bien, si Alexia n'avait pas reçu une convocation pour l'Egypte, de la part de la plus ancienne vampire du monde. On ne refuse pas une invitation pareille. Mais que cache cette visite, réellement? Il est temps d'avoir les réponses aux questions que nous nous sommes posées tout le long de la saga. 

Je dois avouer que j'ai passé un bon moment en compagnie d'Alexia, Conall et Prudence. Ce sont eux, mes petits chouchous, qui font tout le charme à l'histoire. Euh, et les situations compliquées dans lesquelles ils ne manquent jamais de se fourrer, ainsi que leurs caractères indomptables qui se croisent, se heurtent, souvent, provoquent de grands sourires chez moi. 
Alexia est un peu folle, quand même, et je l'aime beaucoup pour ça. Elle ne rentre pas dans le moule, passe pour une indépendante totale, une personne qui ne sait pas suivre les conventions tout en le faisant scrupuleusement. Et sa relation avec Maccon... franchement, j'aime! 
Maccon est toujours aussi bourru, buté, mais parfois, ça fait du bien aussi. Terriblement écossais, comme le dirait sa femme. Génial. 
Prudence, j'ai vraiment aimé la découvrir, trouver des traits à la fois de son père et de sa mère, dedans. Elle aussi, elle promet, dites donc! Même découvrir les traits de son père adoptif à travers elle fut plaisant. 

Au niveau des personnages secondaires, c'est là que ça se gâte et disons, c'est là que repose tout le problème de ma lecture. C'est compliqué. 
Déjà, je déteste la Lefoux. Elle me soule, elle m'énerve, elle véhicule une image des français atroces, yerk yerk yerk, et puis, sérieusement... elle ne pourrait pas arrêter ses avances sur Lady Maccon? Non, vraiment, elle m'agace, ne cherchant que son profit. Tssss. 
Déjà, là, j'ai grippé. 
Ensuite, disons que les relations entre les personnages sont... disons que je n'ai pas l'habitude (et ça ne risque pas de le devenir...) de ces relations-là. L'histoire d'amour entre Biffy et Lyall? Soit. Mais sans les détails, s'il vous plait! C'est tout simplement gênant et indécent. Non, vraiment. J'appréhendais tout le reste de ma lecture, après... Ce n'est pas la relation en elle-même, ce sont les descriptions dont je ne me serais que trop bien passée... Je m'en passe déjà entre Lord et Lady Maccon, alors hem. 
Bref, point délicat passé, c'est mon opinion personnelle qui n'engage que moi et rien que moi et ma sensibilité. Pour moi, c'était largement trop libéré, comme truc...

J'ai retrouvé par contre avec un plaisir non feint la plume de génie de Gail Carriger, totalement moderne et si positivement décalée par rapport à ce dont nous sommes habitués. Elle sort vraiment du lot, nous arrache un sourire par ses expressions, ses tournures de phrase, et j'aime beaucoup cela. 
J'ai aussi beaucoup apprécié me replonger dans l'univers des surnaturels, paranaturels et compagnie de notre chère auteure. Découvrir le Fléau des Dieux, rencontrer d'une certaine manière cette vampire, visiter l'Egypte de cette manière, voir en fait du Steampunk en force, ça, c'était ma tasse de thé, et non pas de café. 
Avec l'histoire entre Alexia, Conall et Prudence, c'était juste magique. Les descriptions n'étaient pas trop longues, centrées sur les points importants, et même si à l'occasion j'ai eu du mal à me représenter les différents moyens de transport évoqués, cela n'a pas énormément gêné ma lecture. Tout était bien mesuré, au-delà de ça.

Oh, et puis Ivy et Tunstell, alors là, aussi, c'était quelque chose! Leur proximité a ajouté quelque chose de juste génial à l'histoire, même si je déteste leurs enfants. Vraiment. Ou presque. Ils ont déjà des noms si... humpf. 
Mais Ivy... non, mais hihi, parfois, elle fait vraiment ingénue, on a l'impression qu'elle le fait prodigieusement exprès, ce que se demande Lord Maccon, parfois, ahahaha! 

La fin de l'histoire est juste superbe, elle me convient parfaitement, pour clore en beauté cette saga que j'ai beaucoup appréciée. J'aimerais un peu plus de Conall et Alexia, surtout de Conall, m'enfin...voilà quoi ;)
Ce sera un 16/20 pour moi.  Cette chronique est certainement moins longue que celles que je ponds habituellement, attribuons cela à la fatigue et au fait que je ne sais plus quoi raconter. Il y a trop de choses à dire, beaucoup trop pour spoiler.
Si le tome 1 reste mon tome préféré, et de loin, suivre notre héroïne paranaturelle dans son monde londonien si palpitant a été un vrai plaisir. Merci, Madame Carriger, et je lirai bien un jour Etiquette and Espionage, votre nouvelle saga...
Pour ceux qui veulent de l'originalité, du steampunk et une héroine décoiffante, jetez-vous sur le Protectorat de l'Ombrelle! 

PS: ne trouvez-vous pas que toutes ces couvertures sont splendides? A chaque nouveau tome, je cherchais le moment exact où Alexia était décrite telle que sur la photo! Et pour le cinq, quelle précision! 

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