lundi 29 avril 2013

La Tulipe Noire (Alexandre Dumas)

Faussement accusé de conspiration, le sympathique Cornélius Van Baerle est en prison. Grand amateur de tulipes, il pense avoir découvert le secret de cette merveille : "la tulipe noire". Mais un rival sans scrupules essaie de lui voler sa découverte : heureusement, Rosa, sa jolie geôlière, intervient...
 

Un classique... Encore un classique...
Bah oui, que voulez-vous? Je suis une fan de Dumas, depuis que j'ai découvert les Trois Mousquetaires.
Cet auteur est pour moi un génie.
 
Bref.
En commençant la Tulipe Noire, j'ai tout de suite admiré la plume de notre auteur, mélangeant à la fois celle de l'historien et du romancier. Et du romancier qui est complice avec son lecteur, et qui l'implique directement dans l'histoire...
Néanmoins, si j'ai tout de suite apprécié sa plume, j'ai vite senti qu'il fallait que je m'accroche pour ne pas me perdre. En effet, la mise en place de l'intrigue, chez Alexandre Dumas, est longue, chose que j'ai déjà remarquée plusieurs fois...
Comme si l'auteur nous mettait à l'épreuve, que seuls les plus persévérants pouvaient avoir accès aux fabuleux trésors que renferme le livre.
Parce que oui, je considère que les romans d'Alexandre Dumas sont des trésors, et bien plus l'histoire en elle-même.

La Tulipe Noire est un roman qui parle d'un peu de politique, forcément, il en faut, sinon comment Cornélius se retrouverait-il en prison? Cornélius finit en prison parce qu'il est le filleul d'un de ceux que l'on a sacrifié sur le bûcher du stathoudérat (même si vous ne savez pas ce que c'est, c'est pas grave), et qu'il détient des informations que son parrain lui avait confié, en toute confiance. Le seul hic, c'est que lorsque Cornélius, qui, au demeurant, n'a jamais lu les documents que son parrain lui avait remis, je disais, lorsque Cornélius vient se faire arrêter, il est sur le point de pouvoir recréer la fameuse Tulipe Noire, cette tulipe convoitée par les tulipiers, les horticulteurs du monde, mais que jamais personne n'a jamais réussi à faire pousser.
Or Cornélius détient les caïeux qui pourront permettre à la floraison de cette Tulipe Noire. Après tant de patience, de manipulations... il l'a presque.
Sauf qu'il se fait arrêter. Néanmoins, il emporte ses caïeux avec lui, au malheur de son voisin qui, lui, l'avait dénoncé afin de pouvoir récupérer les plants de la fameuse tulipe. Ce voisin va le suivre à travers toute l'histoire pour lui dérober la tulipe, les caïeux, pour récupérer la gloire à la place de ce pauvre Cornélius. Parce que Cornélius, en prison, va pouvoir faire pousser la Tulipe Noire, notamment grâce à l'aide de Rosa, la fille du geôlier, dont il va tomber amoureux. Et cet amour est réciproque!
Mais le chemin est semé d'embûches...

Ce roman est un roman qui détend, bien sympathique, vraiment. Quand finalement on s'accroche à l'intrigue, à cette Tulipe Noire que l'on veut voir éclore, la victoire de Cornélius et Rosa réunis que l'on veut observer aussi, on se demande si par la même occasion, on va oser aller jusqu'au bout, parce que vraiment, c'est stressant. On se dit que les happy end, c'est cool, mais qu'à l'époque, ça n'était pas toujours le cas.
Mais j'ai voulu continuer... et je n'ai pas été déçue.

Au rythme des pages, de la plume d'Alexandre Dumas, j'ai pu détester le voisin de Cornélius (dont je n'ai même pas retenu le prénom, na), tellement cet homme est... ouhhh, vile crapule! J'ai pu aussi admirer cette jolie romance entre Rosa et le prisonnier, les difficultés, et enfin, tout simplement, souhaiter que la vérité, la justice, enfin, le Bien, quoi, triomphent.
Je me suis laissée emporter, et je n'ai pas regretté d'avoir commencé cette lecture, vraiment!

Les personnages sont parfois caractériels, et ça ajoute une petite note joyeuse, comme quand Cornélius se flanque à railler Gryphus, son geôlier. Non, vraiment, il y a de très bonnes choses, dans ce roman, des descriptions juste comme il faut, des péripéties où l'on se demande (avec l'auteur!), si vraiment tant de choses peuvent se produire à la fois, et des personnages réalistes. Car oui, Cornélius, Rosa, Gryphus, le voisin (bidule, quoi), si on arrive à s'attacher à eux, ou au contraire à les détester, c'est bien qu'ils sont assez réalistes pour cela, non?
Ce livre est une ode à l'espoir, aussi, parce qu'on sait que des gens comme le voisin de Cornélius sont avides de la réussite des autres, qu'ils feraient tout pour s'approprier le bonheur et le succès qu'ils ne parviennent pas à obtenir d'eux-mêmes, mais que néanmoins, de belles choses peuvent arriver et que la justice n'est pas qu'un mot, qu'une chimère...

Enfin bref, un joli classique que je conseille, même si les 100 premières pages ne sont pas forcément de la tarte...
Ce sera donc un 16/20 pour la Tulipe Noire!

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