lundi 29 avril 2013

Caïn et Abel - Le premier crime (Max Gallo)

C'est dans l'île grecque de Patmos, au fond d'une grotte, que l'apôtre Jean a dicté à son disciple le texte de l'Apocalypse. Chaque été, Paul Déméter, titulaire de la chaire d'histoire du christianisme au Collège de France, réunit là six étudiants et un vieux philosophe, Louis Veraghen. Il fréquente la bibliothèque du monastère voisin. Un jour, on y découvre son cadavre, la gorge tranchée. Le commissaire principal Di Pasquale est envoyé de Paris pour conduire l'enquête au côté du policier grec Vassilikos.

Toute mort violente est une sorte d'apocalypse. Avec ce crime, c'est à la fois le mystère de la mort et le sens de la vie qu'on affronte. Di Pasquale découvre des textes de Déméter rassemblés sous le titre Apocalypse et Espérance. L'enquête le transforme comme elle transforme chacun des personnages. Le commissaire français se confie, va du texte de l'Apocalypse de saint Jean à ceux de Déméter. Il se plie à cette exigence de l'apôtre Jean : « Écris donc ce que tu as vu, ce qui est et ce qui va être. »

Dans ce nouveau roman, Max Gallo entrecroise les écrits de Jean, ceux de Déméter et de Di Pasquale. Ainsi l'enquête policière devient-elle une quête. Le roman « policier » se change en méditation mystique. À Patmos, dit Vassilikos, « personne n'échappe à l'Apocalypse, et on doit l'affronter seul ».


Première chronique du week end et certainement pas la dernière!
J'ai lu ce livre de Max Gallo très vite, à vrai dire, il a fait une demi-journée, quand on comptabilise.

Cela faisait longtemps qu'il se trouvait dans ma Wish-List, et lorsque je suis allée emprunter quelques livres à la médiathèque, j'ai foncé. J'aime beaucoup Max Gallo, sa plume et son ton sont quelque chose que je n'ai de cesse d'admirer, et ce n'est que le troisième livre que je lis de lui. Me basant sur les deux premiers, j'ai foncé.

Je préviens tout de suite que ce livre renferme des choses qu'il faut pouvoir comprendre et d'une certaine façon savoir accueillir. Non, ce n'est pas la cachette de l'Atlantide, pas du tout! Mais comme le disent certains, c'est du métaphysique. Et en ceci, Max Gallo a très bien su me faire tenir jusqu'au bout, parce que je me suis demandée plusieurs fois si je n'allais pas arrêter ma lecture. Néanmoins, j'ai persisté, tant, je l'ai dit plus haut, pour sa plume, que pour cette notion de métaphysique.

Nous entrons en scène avec l'inspecteur chargé de l'enquête sur Paul Démeter, Di Pasquale, directement sur le vif du sujet. J'aurais apprécié une petite introduction dans l'histoire, mais j'ai compris plus tard que cela ne méritait pas sa place, au final. On s'en fichait presque, en fait. Pourquoi? Laissez moi développer, ehe. Très vite, Di Pasquale va devoir enquêter sur Démeter, parcourir ses écrits, devenir presque lui pour comprendre son meurtre. Et sur l'île de Patmos, les croyances sont fortes, la pression métaphysique est très importante. Tout le livre regorge de références à la Bible, et essentiellement à l'Apocalypse, ce qui est normal puisque sur Patmos se trouve la grotte de l'Apocalypse, grotte où Saint Jean dicta à son disciple les versets de l'Apocalypse.

Et dans la moitié du livre,  nous voilà plongés dans les mémoires de Démeter, âme torturée, qui se pose des questions, cherchant à écrire un livre nommé Apocalypse et Espérance. Et en lui chacun de nous trouve une réflexion qu'il s'est déjà posée chrétien ou non. Mais tout tourne. Beaucoup de choses sont abordées. Et on aurait presque peur de se laisser engloutir. Parfois, j'ai tenté de résister, j'y suis arrivé, parce que certains paragraphes trouvaient trop résonnance en moi, et c'est pour cela que je parle de savoir accueillir.

Ce livre est un thriller. Court. Mais un thriller métaphysique, je le répète encore, dont le centre est justement cette réflexion portant sur le Bien et le Mal. C'est pour cela que je suis sortie si perplexe et pensive de ce livre. Et je suis d'ailleurs pratiquement sûre qu'il s'agit là d'un souhait de Max Gallo. On a beaucoup de mal à se prononcer dessus. L'histoire parait décousue, mais décousue comme quoi? Comme les pensées et les réflexions d'une vie. D'une vie parmi d'autres. D'une vie mêlée aux autres. Du petit homme face à Dieu.

Il m'est très dur d'apporter une note à ce livre que je trouve décousu et pourtant si bien mené pour ses repères sur les Saints, sur les prophètes "manqués", sur les interprétations de l'Apocalypse. Le ton est juste, à mi chemin toujours entre l'historien et l'auteur de fiction. Max Gallo est un maître dans son genre aussi, je vous l'assure.

En conséquent, maintenant que j'ai bien  parlé, haha, je vais finalement accorder un... 13/20 à ce livre, même si je pense qu'il mérite peut-être mieux, peut-être pas, encore une fois, perplexité tu es là.

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